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Elections régionales : le beau, le bien, le vrai au cœur du programme frontiste

Bruno Gollnisch a accordé un long entretien à l’hebdomadaire Rivarol –dans les kiosques vendredi- occasion pour la tête de liste du FN en région Rhône-Alpes de décliner pour les lecteurs de ce journal les grands axes du programme régional du FN, et de rappeler de nombreuses et saines vérités.

Au nombre de celles-ci, il souligne que ceux qui « crient à la haine et à la xénophobie » après le vote du peuple suisse contre les minarets, « devraient cependant considérer le fait que la pratique de l’islam et son culte demeurent parfaitement autorisés dans la Confédération helvétique, alors que, ne l’oublions pas, le culte chrétien est totalement prohibé en Arabie Saoudite, et que les conversions de musulmans au christianisme demeurent interdites comme en Algérie, voire punies de mort. Dire cela, ce n’est pas agresser les musulmans, c’est affirmer que la tolérance religieuse a besoin de réciprocité. Pour le reste, le problème de fond n’est pas plus le minaret qu’il n’est en France la burqa : il est celui de l’immigration massive et de la mauvaise conscience des Européens, qui les empêche d’exiger ce que chaque pays est en droit d’exiger des plus récents arrivés : le respect de ses lois, mais aussi de ses mœurs, de ses coutumes, de ses traditions, et même de ses goûts ».

Evoquant les élections des 14 et 21 mars, le vice-président du FN a expliqué que son équipe et lui-même allaient  » décliner au plan régional les thèmes nationaux puisque aucun des grands problèmes qui obèrent l’avenir de notre société n’a été résolu, ni commencé à être traité par le gouvernement actuel qui redécouvre tout à coup, à quelques mois des élections, les vertus d’un discours sur l’immigration, l’insécurité, l’identité nationale -mais il s’agit là bien sûr d’une imposture ! »

« Nous allons donc dénoncer cette escroquerie et nous tâcherons de ne pas nous laisser enfermer dans des questions techniques que nous sommes cependant tout à fait aptes à traiter, comme mon groupe l’a fait au cours de toutes les mandatures précédentes et encore au cours de celle-ci ».

« Le 28 novembre, j’ai ainsi affronté à la télévision régionale le vice-président socialiste sur la question des transports. Or, même un problème comme celui-là est tributaire de la situation de la société. La question des transports renvoie en effet au problème de la gestion calamiteuse de la SNCF victime de la pression du syndicalisme politisé d’extrême gauche, à la question de l’européisme qui nous implique dans une liaison Lyon-Turin extraordinairement coûteuse alors que ce dont nous aurions besoin, c’est plutôt d’une liaison rapide Lyon-Dijon- Besançon-Mulhouse-Strasbourg« .

« Par ailleurs, il faut savoir qu’en Rhône-Alpes, comme dans les autres régions françaises qu’ils administrent, les socialistes ont été extrêmement dispendieux. Ils ont fortement augmenté la fiscalité, arrosé toutes sortes d’organismes de subventions dans une perspective évidemment clientéliste, souvent agi hors compétences, mis en chantier un nouveau siège pharaonique du conseil régional alors que des dépenses importantes avaient été faites auparavant pour améliorer l’ancien. Nous allons donc dénoncer cette gestion désastreuse, insister sur le fait que, dans la pratique, ce n’est pas seulement la présidence socialiste qui décide, c’est une majorité socialiste, communiste et Verts, qui dirige depuis six ans. Or les Verts c’est l’extrême gauche ! »

« On agite des thèmes qui ont une fonction de sidération du grand public comme le réchauffement du climat, le développement dit durable, l’économie dite équitable, etc. Nous allons donc dénoncer toutes ces fadaises, montrer les dangers de l’éclatement de la France en régions qui aurait les faveurs de l’eurocratie et que favorise le projet sarkoziste de réforme des collectivités territoriales, car c’est évidemment plus facile d’avoir au niveau européen comme interlocuteurs 150 ou 200 collectivités en position de demandeurs de subventions — qui ne sont jamais d’ailleurs que la redistribution de ce qui a été prélevé sur les habitants des régions en question ».

« Toutes les régions françaises ont d’ores et déjà des ambassades à Bruxelles note Bruno Gollnisch, ce qui est tout à fait destructeur pour l’unité nationale, et nous refusons fermement l’instrumentalisation des régions à cette fin ainsi que les dérives que l’on constate sur le plan international. En Rhône-Alpes, l’on a ainsi donné 300 000 euros à certaines collectivités sénégalaises pour leur permettre de faire un bilan de leurs émissions carbone, ce qui est parfaitement absurde. Le Sénégal est un pays où il y a beaucoup de forêts, lesquelles absorbent le carbone. De plus, que je sache, cet État qui a besoin de se développer n’est pas très polluant en gaz carbonique ».

« De manière aussi délirante poursuit-il, la région a donné des subventions à un centre de la chaussure à Hanoï. Autrement dit, nous formons et aidons les concurrents de nos propres industries alors que les entreprises de Romans, ville de la Drôme qui était la capitale française de la chaussure, ont mis la clé sous la porte les unes après les autres. Cette région a accompagné une politique dispendieuse, mondialiste, antinationale, aux antipodes de ce que nous souhaitons. Nous ferons donc des propositions concrètes et chiffrées pour une région plus économe, plus respectueuse de nos traditions et de nos identités, plus sûre dans les domaines limités (lycées et transports) où le conseil régional peut intervenir, pour une politique culturelle dans laquelle les subventions iraient à de véritables créateurs, car certains artistes réalisent de belles choses mais ceux-là n’ont jamais accès aux subventions qui vont inéluctablement toujours aux mêmes, à ceux qui font des choses laides, choquantes et inintéressantes. C’est dire que nous avons du pain sur la planche ! ».

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