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Déficits : comment soulager le contribuable…

Nous évoquions hier le sondage Ifop indiquant que les trois quarts des Français, toutes catégories sociales confondues, se disent «inquiets» de l’évolution des déficits et de la dette de l’État. Cette étude souligne aussi que «les Français ont une approche de la dette dominée par la dimension morale plus que par la dimension économique et financière» : 69 % d’entre eux considèrent en effet que la dette constitue surtout un «lourd fardeau» pour les générations futures.

Cette dette colossale –la France a connu trente-cinq années de déficit sans interruption- le gouvernement s’est cependant engagé à la juguler, l’UMP au pouvoir ayant promis de ramener d’ici trois ans notre déficit public sous la barre des 3 % du PIB pour répondre aux exigences de l’Europe de Bruxelles. Une promesse qui paraît bien difficile à tenir sachant que fin 2010, ce déficit devrait atteindre 8,2 % ! François Fillon, qui s’était déjà attiré les foudres de Sarkozy en déclarant il y a quelques mois que notre pays était en « faillite » a redit en début de semaine que cet accroissement faramineux de la dette était «une tendance mortelle pour notre pays». Merci de cet aveu…

Avec une croissance qui ne devrait pas dépasser les 1, 4 % cette année, englué dans son dogmatisme ultra-libre échangiste, mondialiste et immigrationniste on voit mal comment l’UMP pourrait rétablir la prospérité française.

Dans le contexte économique et social que nous connaissons, il n’est pas inutile de rappeler l’ouvrage publié en 2008 par l’association Contribuables associés, la solide étude de Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines sur le coût de l’immigration. Ouvrage que Sarkozy serait bien inspiré de lire. Quitte à déprogrammer quelques unes de  ses soirées DVD« avec Carla » pour regarder la série « vingt-quatre heures chrono » et qu’il commente complaisamment lors des conseils des ministres si l’on en croit certaines indiscrétions qui ont filtré dans la presse…

Au terme des travaux de M. Gourevitch, il ressort que les immigrés « seraient environ 6,8 millions dans notre pays, soit 11% de la population métropolitaine. Chiffre qui par définition ne comptabilise pas les centaines de milliers de clandestins. L’immigré, selon la définition qu’en donne le Haut Conseil à l’intégration, et reprise ici, étant « une personne née à l’étranger, de parents étrangers, qui a décidé de s’installer dans le pays d’accueil et qui y réside depuis un an au minimum ». « L’immigration est à la fois source de richesses et de coûts, pour le pays d’origine, le pays d’accueil et le migrant. Mais au bout du compte, ce sont les contribuables qui financent cette politique et son déficit de plus de 26 milliards d’euros ».

Cette étude révèle que l’immigration proprement dite coûte au total 71,76 milliards d’euros (coûts sécuritaires, coûts fiscaux et sociétaux, coût de la protection sociale…) et ne rapporte que 45,57 milliards d’euros. Lorsqu’une personne immigrée ne repart pas dans son pays d’origine à la fin de son contrat de travail analyse notamment cette étude, c’est l’Etat (le contribuable) qui prend en charge le coût des prestations sociales. Les immigrés extra-européens et leurs descendants perçoivent 22% des prestations sociales Le coût unitaire des demandes d’asile est de 15.000 euros La plupart des dépenses d’immigration ne relèvent pas du ministère de l’Immigration.

Les dépenses sécuritaires liées à l’immigration s’élèvent à 5,2 milliards d’euros. Le travail au noir concerne au minimum 500.000 personnes immigrées et représentent un manque à gagner pour l’Etat de 3,810 milliards d’euros. 65 à 90% des prostituées sont étrangères. Le taux de chômage des immigrés et le double de celui des non immigrés. Les prestations sociales constituent 14% du revenu moyen des ménages immigrés contre 5% pour les ménages non immigrés ». Bref cette étude de M. Gourevitch valide singulièrement les avertissements et les travaux antérieurs effectués par les spécialistes frontistes.

A lire et à faire lire à celles et ceux qui s’illusionnent encore sur la capacité de la « droite » au pouvoir à défendre la prospérité et l’identité de la France et les Français.

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