Le Président du FN a souligné une nouvelle fois la préférence de son Mouvement pour une représentation réellement démocratique des électeurs, par le biais d’un scrutin à la proportionnelle à un tour.
Mais il est vrai François Fillon préfère masquer l’entente cordiale de l’UMP et du PS dans les régions, en reprenant de vieilles mêmes formules éculées, assimilant vendredi à Toulon le vote des patriotes français à un vote « extrémiste » faisant « le jeu du PS ».
« Je sais bien qu’on reconnaît au Premier ministre sa qualité de fidélité mais qu’on me permette aussi de critiquer son impuissance. C’est ce qui fait dire à un certain nombre de mauvaises langues qu’on l’appelle Fidel Castré », a répliqué Jean-Marie Le Pen, appelant à la nécessaire « révolution patriotique », soit le « principe naturel de la préférence nationale » et la « remise en cause de l’immigration massive ».
En clair, l’exact opposé de la politique suivie actuellement par l’UMPS et ce gouvernement malgré les grands discours électoralistes. Le dernier en date est l’annonce par Eric Besson d’un avant-projet de loi entendant faciliter les reconduites à la frontière des clandestins, dont le taux d’exécution est passé de 25,7 % en 2006 à 19,4% en 2008.
Le ministre distingue deux causes principales à cette baisse : «l’annulation des procédures par décision de justice, pratiquement 34 % en 2008, et la non-obtention des laissez-passer consulaires, environ 22 % en 2008.» Une situation il est vrai, dont n’ont même pas à se réjouir les 20 000 immigrés hors-la-loi qui ont été officiellement régularisés par l’UMP au pouvoir en 2009…
Ajoutons que le chiffre officiel des expulsions –environ 29 000 l’année dernière- est lui aussi totalement faux. Une dépêche de l’AFP en date de vendredi dernier indique ainsi à propos des conversations bilatérales entre la France et la Roumanie que « l’aide au retour humanitaire française semble inefficace : huit mille Roms (« gens du voyage ») ont été reconduits vers la Roumanie en 2009, avec un billet d’avion, 300 euros par adulte (et 100 euros par enfant). Mais près des deux tiers d’entre eux reviennent ensuite, selon les estimations ».« Leur donner de l’argent est voué à l’échec car la plupart vont retourner en France pour gagner de nouveaux pécules » précise au passage un ministre roumain.
Les Français n’ont pas fini de payer la politique d’immigration du gouvernement, qu’elle soit « choisie » ou « subie »…