Selon un sondage CSA réalisé pour l’émission de LCP «Politique matin» qui vient d’être rendu public, Rama Yade (UMP), actuel secrétaire d’Etat aux Sports est la jeune personnalité politique à laquelle les Français voient le plus d’avenir : 43% des personnes interrogées voient la benjamine du gouvernement jouer «un rôle politique important à l’avenir « (42% pensent le contraire). Suivent Olivier Besancenot (36%), Marine Le Pen (27%), le député-maire PS d’Evry Manuel Valls (24%) le secrétaire d’Etat UMP Nathalie Kosciuscko-Morizet (19%) la dirigeante des Verts Cécile Duflot et l’eurodéputé PS Vincent Peillon (18% chacun).
La chevauchée en tête de Rama Yade rappelle un peu la situation du mentor de Rachida Dati, Simone Veil, icône médiatique au firmament des cotes de popularité dans les sondages, lesquels se sont révélés inversement proportionnels à ses résultats aux élections.
Adhérente à l’UMP fin 2005 –elle n’aurait pas trouvé au PS une promotion rapide à la mesure de ses ambitions comme l’assurent plusieurs responsables de ce parti-, propulsée en mars 2006 Secrétaire nationale de l’UMP en charge de la francophonie, Rama Yade n’a jamais brillé aux postes qui lui ont été confiés depuis son entrée au gouvernement.
Elle a tout d’abord accumulé les déclarations malencontreuses comme Secrétaire d’Etat aux droits de l’homme avant d’être recasée à la tête d’un secrétariat d’Etat aux sports où elle ne fait guère d’étincelles. Mais le parcours de la jeune femme a il est vrai, tout pour séduire le microcosme médiatique qui cherche désespérément à mettre en avant, comme Sarkozy d’ailleurs, une personnalité politique « issue de la diversité » un tant soi peu charismatique.
On s’en souvient peut être, lorsque le président de la République la nomma à la tête du défunt secrétariat aux droits de l’homme, il proclamait alors « fièrement » que désormais « il y aura deux femmes noires sur la scène internationale: Condi Rice et Rama Yade ». La comparaison à fait long feu.
Auteur d’un livre « Les nouveaux neg marrons » , qui présente le communautarisme et l’islam sous un angle favorable , attachée comme le chef de l’Etat « à la discrimination positive », Rama Yade avait apporté son soutien pendant l’été 2007 à des squatteurs africains à Aubervilliers qui avaient résisté par la force à leur expulsion et que même la mairie communiste souhaitait déloger.
Candidate sur la liste de l’UMP à Colombes (Hauts-de-Seine) en 2008, elle avait alors accusé la gauche de s’en prendre à elle à cause de la couleur de sa peau ! La preuve qu’elle a parfaitement intégré le communautarisme victimaire, qui est devenu un système de chantage que la gauche a mis en place avec SOS racisme et sa gestion des banlieues…
Mme Yade sait pourtant que ses origines sénégalaise, loin d’être un handicap, lui assurent, même a minima, un avenir politique en France au nom de la politique des quotas ethniques sur laquelle s’entende une grande partie des acteurs de l’Etablissement .
En attendant peut être mieux puisque « en juillet 2007, invitée Radio futurs médias, Rama Yade déclarait que l’Afrique constituerait « un jour peut être », l’objectif « ultime » de sa trajectoire politique. « Au fond, ici (en France) tout est fait’, alors que ‘chez nous (en Afrique) tout reste à faire » ajoutait elle…