Comme Peillon le confia peu après au site rue89, l’esclandre avait été minutieusement « préparé avec quelques-uns ». « J’avais pris ma décision depuis plusieurs jours ». « Je voulais qu’il y ait un incident. Il fallait que ça fasse un peu scandale. Je ne voulais pas qu’ils se rabattent sur un autre socialiste » (sic) . En clair, Peillon espérait de bonnes retombées médiatiques de son acte de « résistance citoyenne », histoire de se pousser du col.
Patatras : ayant commis une erreur de débutant, attaquer une journaliste et plus généralement les responsables de France 2, la corporation s’est solidarisée avec Mme Chabot, et le sans-culotte Peillon avait été sérieusement éreinté par les medias et jugé sévèrement par les Français. Le voilà aujourd’hui contraint à faire son autocritique comme un vulgaire garde rouge ayant failli à sa mission.
Autocritique qui sera diffusée le 16 mars dans l’émission «Déshabillons-les», sur la chaîne Public Sénat. Mais un extrait est d’ores et déjà disponible : « Je pense que j’ai fait des fautes que je n’analyse pas sur la démission d’Arlette Chabot» confesse l’apparatchik socialiste : «J’ai fait ça (Ndlr : le communiqué en question) dans ma cuisine. Mon fils qui a 13 ans est passé. Il m’a dit ‘tu ne devrais pas mettre ça’. C’était mon seul conseiller. Les choses sont artisanales (sic). (…) Je pensais qu’il était surtout bon en football. En fait il est meilleur que moi en politique».Et dire que M. Peillon, agrégé de philosophie, occupe des fonctions de premier plan au PS depuis 17 ans…
Le (relatif) ostracisme médiatique dont il est l’objet sur France Télévisions depuis cette date, permet au moins à Peillon, bien connu pour son extrémisme antinational, de subir, pour quelques temps, le traitement généralement réservé, mais pour des motifs beaucoup plus inavouables, aux dirigeants du FN…