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Régionales : la stratégie de l’UMP en échec ?

Le dernier sondage Ifop crédite le PS de 31% des voix (+deux points), au premier tour des régionales devant les listes UMP-NC-MPF-CPNT, créditées de 27,5% (- deux points) et Europe Ecologie de 13% (+deux points) ; le FN gagne un demi-point avec 9,5% des intentions de vote. Une moyenne qui confirme l’hypothèse de la possibilité pour les listes FN de se maintenir au second tour dans une douzaine de régions. Le Front de Gauche est toujours à 6,5%, le NPA recule de 0,5 point à 2%, Lutte ouvrière gagne 0,5 point à 1,5%.

Concernant ces élections, expliquait hier un article du Figaro, le Président de la République « a fait une croix dessus, confie un proche de Nicolas Sarkozy, tout en espérant encore que l’UMP pourra  arracher une victoire en Guyane, en Basse-Normandie ou dans les Pays de la Loire. En quelques jours, les enquêtes réalisées en Alsace et en Corse, les deux régions encore détenues par la droite, annoncent des défaites le 21 mars. Dans le Centre, un sondage publié lundi dans Le Parisien a jeté un froid sur la campagne du secrétaire d’État Hervé Novelli donné largement battu par le président PS sortant François Bonneau ».

« Avec un score UMP en dessous de 30%, le scénario de l’Élysée est enterré. La stratégie du président a du plomb dans l’aile. Non seulement, ce scénario n’est plus crédible, analyse un dirigeant de l’UMP. Mais en plus je vois mal comment on pourra expliquer aux parlementaires après les élections qu’il faut voter pour un scrutin à un seul tour pour élire en 2014 les futurs conseillers territoriaux

« Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » s’interroge Le Figaro. «La majorité paie d’abord les effets de la crise qui se font durement sentir dans certaines catégories de son électorat : les paysans, les commerçants et artisans », mais aussi « les dégâts provoqués par l’ouverture (à gauche) ».

« A l’Elysée, on a déjà mis une croix sur les élections régionales » indique pareillement Cécile Cornudet dans Les Echos de ce mercredi. « Mais les résultats seront décortiqués très attentivement. Car c’est toute la stratégie du parti unique qui est en jeu » estime-t-elle. « Un pari qui consiste à agglomérer tous les petits partis à l’UMP, des centristes aux villiéristes, en passant par les chasseurs, quitte à se priver de toute réserve de voix pour le second tour ». Un pari qui pour être gagné, précisons-le, nécessitait en tout état de cause la disparition du FN, du moins sa très forte marginalisation électorale.

Ce qui explique notamment les manœuvres du chef de l’Etat et des dirigeants de l’UMP visant à détruire le mouvement phare de l’opposition nationale. L’électorat patriote refusant a priori de tomber dans le panneau, cette stratégie échouera le 14 mars…pour peu que les Français écœurés par les mensonges et la duplicité des partis du Système ne se réfugient pas dans l’abstention.

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