Les autres dirigeants et responsables régionaux frontistes, comme Bruno Gollnisch en Rhône-Alpes, ont confirmé bien évidemment le maintien des douze listes régionales ayant franchi le cap des 10%. Plus que jamais, ont-ils déclaré, le vote utile le 21 mars, c’est le vote FN.
Malgré les débats suscités par l’UMP pour séduire l’électorat patriote (identité nationale, burqa) ; les annonces tonitruantes et passablement mensongères (sur la lutte contre l’insécurité, l’immigration, les délocalisations…) ; les sondages démobilisateurs pour le camp national minorant systématiquement le score du FN –sur ordre de qui ?- ; les grosses ficelles de la propagande sarkozyste (« Voter FN, c’est voter PS ») ; les persécutions de dernières minutes (l’interdiction de l’affiche « Non à l’islamisme »), les électeurs dupés par le sarkozysme ont choisi massivement l’abstention mais ont également en partie retrouvé le chemin du vote FN.
Un succès qui est aussi celui des militants et candidats frontistes qui n’ont pas ménagé leurs efforts. A l’évidence, un meilleur taux de participation aurait certainement permis à l’opposition patriotique de devancer nettement Europe Ecologie. Bref, selon le mot du politologue Jean-Yves Camus (Iris), nous avons assisté hier au « redressement visible (du FN), un parti trop vite enterré ».
Les électeurs de droite, les opposants résolus aux socialo-communistes et aux écolo-gauchistes auront à cœur de (re)voter pour la liste conduite par Bruno Gollnisch dimanche prochain, choix qui s’impose d’autant plus que l’UMP est moins que jamais en position d’imposer dans les régions, la partie la moins problématique de son programme.
Un vote FN qui permettra aux Français d’avoir des élus pour les défendre au sein d’assemblées gérées dans les faits par le conglomérat UMPS. Derrière les propos d’estrade d’un François Fillon, d’un Xavier Bertrand, d’une Françoise Grossetête? il ya une réalité : les conseillers régionaux de la droite et de la gauche mondialistes votent conjointement depuis six ans, entre 93% et 97% des textes qui leur sont soumis.