Le quotidien La Tribune rappelle d’ailleurs opportunément ce mardi qu’« il ya quelques mois, le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, affirmait qu’il commencerait à s’inquiéter pour l’avenir électoral de son camp, le jour où les terres de l’Est bouderaient la majorité »…nous y sommes.
Contrairement aux adeptes de la méthode Coué, Jérôme Fourquet estime ainsi que « le parti de Jean-Marie Le Pen regagne du terrain en dépit de l’abstention, et non à cause de l’abstention ». A bon entendeur…
Bruno Jeanbart, directeur général d’OpinionWay, apporte de l’eau au moulin de cette analyse en relevant que « 44% des électeurs de la droite et du FN » se sont abstenus dimanche dernier –contre 39% des électeurs de gauche.
Dans un autre article du Figaro qui démontre que « l’UMP a surtout reculé au sein des catégories qui lui sont habituellement favorables », il note que « Cadres » et « Catégories supérieures » ont plus voté pour le PS que pour l’UMP et le Centre. Pareillement, l’on a assisté à un très fort reflux par rapport à 2007 du vote des 18-24 ans, mais surtout des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, en faveur de la majorité présidentielle ».
« En termes de catégories professionnelles, ce sont les ouvriers (19%) qui constituent les plus gros bataillons des votes FN, un basculement déjà observé lors des présidentielles de 1995, 2002 et 2007. Il n’y a plus que 17% des ouvriers et 19% des employés qui ont voté pour l’UMP ».