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UMP: rien ne va plus

Alors que les remugles des tractations entre socialistes, communistes et extrémistes d’Europe-Ecologie filtrent des arrière-cuisines des partis concernés et se répandent dans la presse, pour la majorité présidentielle rapporte Le Figaro, « La chasse aux électeurs boudeurs est ouverte ». « Comme le dit un ministre désabusé : désormais, notre seule réserve, ce sont les abstentionnistes».

« Pour inverser le cours du scrutin relève Le Monde dans un article consacré à « l’échec de la stratégie d’union de l’UMP », « le chef de la majorité entend s’adresser aux électeurs qui ont donné leur voix à Europe Ecologie et au Front National ». Ce grand écart pathétique consiste-il à agiter une loi sur la burqa tout en rassurant les amis de Cécile Duflot et de Noël Mamère sur la mise en œuvre de la taxe carbone, la possibilité d’adoption pour les couples homos et une régularisation encore plus massive de clandestins ? Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre…

Le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France s’attarde de son côté sur « la grogne des élus UMP contre Sarkozy », la propre direction de leur parti et certains ministres. « Avant même les résultats du second tour, des voix (se sont élevés) dans la majorité pour désigner les responsables de l’échec de dimanche soir. Xavier Bertrand secrétaire général de l’UMP, Eric Besson, symbole de l’ouverture à gauche, et même le style du président Sarkozy sont, entre autres, pointés du doigt ».

Il est vrai que si tous les apparatchiks de l’UMP ont récité dimanche sur les plateaux le discours officiel élaboré par les conseillers de l’Elysée, la palme du grotesque revient encore une fois au calamiteux frère Bertrand. Adversaire acharné des idées nationales et du FN, celui-ci a fait très fort dans le style pompier, avec ses déclarations à la limite de l’autisme s’évertuant à nier la déculottée électorale.

Plusieurs adhérents de l’UMP nous ont d’ailleurs contacté hier, par courriels ou par téléphone, pour nous faire part de la honte qui a été la leur devant les propos totalement ridicules et déconnectés du réel tenus par les caciques du parti sarkozyste.

La spirale de l’échec fait remonter à la surface rancœurs et critiques, preuve de la fragilité de l’édifice sarkozyste. « La parole se libère » assure le journal : « Lionel Luca pourfend le strabisme présidentiel sur l’ouverture à gauche », « Jacques Domergue brandit un style présidentiel en décalage avec l’opinion. Même Rachida Dati en appelle à un retour aux fondamentaux ». Il serait pour le coup assez intéressant que Mme Dati nous explique ce qu’elle considère comme étant les « fondamentaux » en question…

La Tribune note pour sa part que « le net regain du FN, bien plus que le réveil du Parti socialiste, constitue le signal d’alarme le plus sérieux pour Nicolas Sarkozy, à deux ans de la prochaine présidentielle ». « La stratégie d’union de la droite dès le premier tour a subi un coup d’arrêt, ce qui va sans nul doute réveiller les ambitions des présidentiables de la droite, de Dominique de Villepin à Jean-François Copé…en passant par François Fillon ». Jacques Séguéla doit être content, son carnet de commande risque de se remplir…

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