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Abstention, « médiagogie » et « révolution patriotique »

Dans le dernier éditorial de l’hebdomadaire Minute, Cécile Pascot rappelle une anecdote bien connue : en 1999, au lendemain de la raclée qu’il avait subi aux élections européennes où sa liste fut devancée par celle de l’éphémère duo Pasqua-Villiers, Nicolas Sarkozy « voulait que Philippe de Villiers lui explique quelque chose. Et ce quelque chose… c’était la France ! ». « Tu as de la chance, toi, tu aimes la France , lâcha Nicolas Sarkozy à Philippe de Villiers » lors de leur rencontre à Neuilly. Lequel « de ce jour-là », croit savoir Mme Pascot, tint le mari de Carla Bruni « pour un connard ». Un « connard » qui  n’aime donc pas la France  et auquel le président du MPF a finalement choisi de se rallier…passons.

Minute pointe également le taux élevé de l’abstention, signe que « les Français, trahis et harassés, ne croient plus à personne. C’est un des signes annonciateurs des révolutions ».

Cette coupure entre le peuple et les partis du Système censés les représenter est à mettre en exergue avec la montée en puissance de ce que le site Polemia appelle les « médiagogues, ces hommes (et femmes) politiques qui gèrent leur carrière en flattant les médias, en répondant à leurs exigences commerciales et en se soumettant à leur idéologie dominante ».

« Une médiagogie qui tue le débat politique. En effet ce sont les médias qui fixent les sujets qu’il est permis ou non d’aborder en campagne électorale ; ce sont eux aussi qui fixent les thèmes de discussion. Cela aboutit à une pasteurisation des oppositions, voire à leur négation pure et simple : en effet les principaux candidats en présence – en tout cas ceux qui sont invités à parler et ceux qu’on montre – doivent communier dans la même idéologie unique : cosmopolite et antiraciste, hostile aux traditions et à l’identité française, le tout avec un zeste d’écologie.

La médiagogie considère les aspirations et les réactions du peuple comme secondaires sinon négligeables: il est donc naturel que le peuple se réfugie dans l’abstention ; en particulier là où il ne peut pas s’exprimer par référendum (…). Reste bien sur la voie populiste mais elle demeure elle même tributaire des médias qui lui donnent ou non de la visibilité. La tyrannie médiatique est le despotisme des temps modernes ! »

Pour lutter justement contre l’abstention, « resurgit de façon désormais récurrente, l’idée – voire le spectre – de rendre le vote des Français obligatoire » a relevé de son côté Philipe Randa dans son dernier éditorial. « Oui, mais voilà : si les enfants de la démocratie sont de plus en plus des électeurs sauvages, il ne faudrait pas prendre leurs responsables politiques pour les premiers kamikazes venus ».

« Quelle bonne (surtout mauvaise) raison pourrait inciter cet électeur récalcitrant à glisser un bulletin de vote droite-saumon ou gauche-caviar dans l’urne ? Ce vote obligatoire lui offrirait l’occasion de se défouler en votant pour une liste dite “extrême”, de droite ou de gauche… ».

Aussi, vous l’aurez compris, « l’abstention, même massive, n’est finalement qu’un “moindre mal” pour le système, malgré les larmes de crocodiles déversées désormais chaque soir d’élection par ceux qu’elle arrange finalement ».

S’abstenir, plus que jamais, c’est donc bien conforter un système politique rejeté désormais par une majorité de nos compatriotes. La nécessaire « révolution patriotique » passe par le vote FN !

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