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Quand des élus de l’UMP expliquent la nécessité du vote FN…

La violente claque électorale infligée par les Français à la majorité présidentielle dimanche a exacerbé les tensions au sein de l’UMP, à tel point que François Fillon a tenté mardi de museler les contestations à la ligne politique suivie par Nicolas Sarkozy qui, de Rachida Dati à Christine Boutin, s’expriment désormais ouvertement. « Tous ceux qui veulent, par des critiques qui sont des critiques inutiles, affaiblir la majorité, commettent une faute contre cette majorité », a averti le Premier ministre.

« Dès dimanche soir, rapporte l’Afp, l’état-major de l’UMP convoqué à l’Elysée avait reçu la consigne de réfuter sans nuance toute idée d’échec de la majorité et d’imputer l’abstention historique à un désaveu de la gestion socialiste des régions ».

« Il est clair que nous n’avons pas su mobiliser notre électorat » a confié le ministre de l’Ecologie Chantal Jouanno , reconnaissant que l’UMP « n’a pas fait une bonne campagne ». Mais Mme Jouanno et ses amis de l’UMP ont choisi leur camp depuis longtemps, qui n’est pas celui dans lequel se reconnaît la majorité des électeurs qui ont gobé le discours sarkozyste de 2007.

Comme le rappelle opportunément le site Polemia, « à peine nommé chef de file de l’UMP pour Paris, Chantal Jouanno a pris fermement position pour l’homoparentalité , c’est-à-dire pour le droit à l’adoption pour les couples homosexuels. Une lubie politiquement correcte sans rapport avec les attributions du Conseil régional, ni avec les préoccupations des Franciliens, ballotés dans des moyens de transports inadaptés à leurs besoins. Mais Chantal Jouanno envoyait ainsi un message clair : celui de sa grande soumission et de sa grande conformité à l’idéologie dominante ». On ne saurait mieux dire.

« Les élus de droite ne peuvent plus cacher leur exaspération » indique de son côté Libération aujourd’hui. « Tout y passe : le bouclier fiscal qui dégoûte le peuple, l’ouverture qui désespère les militants », « l’extravagante promotion du fils Sarkozy à la tête du quartier d’affaires de la défense », « la taxe carbone qui exaspère les agriculteurs » ; un monde agricole notait le socialiste Arnaud Montebourg dès dimanche soir, qui accordé assez massivement ses suffrages au FN lors de ce premier tour.

« Les dernières nominations d’ouverture –Didier Migaud, Michel Charasse et bientôt peut être Malek Boutih à la Halde-sont autant de freins à la mobilisation de la droite » rapporte encore le quotidien. Mais pas pour Fillon apparemment qui a tancé les élus de l’UMP qui ont contesté cette politique là…laquelle a au moins le mérite de faire apparaître clairement la connivence et l’identité de vue qui règnent entre ténors de la gauche et de la droite mondialistes.

Si le premier visé par les critiques est le chef de l’Etat, son homme de paille à la tête de l’UMP, Xavier Bertrand a aussi déçu son propre camp : « on ne supporte plus son indigeste  langue de bois  et on constate qu’il a été incapable de donner du souffle à cette campagne ».

Le sénateur UMP de Seine Saint-Denis Philippe Dallier dénonçait hier la terrible omerta qui s’est abattue sur le parti, relevant qu’en Ile-de-France notamment l’UMP a perdu « tout (son) électorat populaire. Si rien ne change, il ne reviendra pas ». « On nous impose du prêt-à-penser. C’est effrayant poursuit-il. Croit-on vraiment mobiliser les abstentionnistes en répétant que tout va bien et que la délinquance baisse alors que chacun voit bien que ce n’est pas le cas ? ».

A écouter ces élus de droite, chacun aura donc compris que l’opposition sérieuse aux socialo-communistes et aux écolo-gauchistes ne peut émaner que du FN, merci de cet aveu…

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