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Que voulons-nous, qui sommes-nous ?

Lors d’un chat sur Le Monde.fr, mardi, Jean-Marie Le Pen a dit espérer que les listes frontistes progresseraient par rapport au premier tour dimanche prochain, ce qui permettrait à l’opposition patriotique « d’améliorer le nombre de (ses) élus » pour défendre les Français face aux coalitions rose-rouge-verte dans les régions. La barre des 25% est ainsi atteignable en PACA.

Pour peu bien sûr que patriotes et nationaux ne relâchent pas l’effort, électorat national scruté aujourd’hui dans les colonnes du quotidien Les Echos qui fait état du sondage OpinionWay-Fiducial qui lui est consacré.

Au terme de cette enquête effectuée auprès de 9300 personnes, 60% des 2,22 millions de Français et de Françaises qui ont voté FN dimanche dernier se sont prononcés en fonction « des enjeux nationaux », « en pensant à l’immigration, à la sécurité et à la manière dont le pays est gouverné ».

Selon cette étude, « les deux tiers des électeurs du FN (64%) au premier tour des régionales sont des hommes ». La classe d’âge la plus représentée est celle « des 35-49 ans », il s’agit d’un vote principalement d’actifs puisque 15% d’entre eux, contre seulement 8% des retraités, « ont choisi un bulletin Front National ».

Si 5% des « cadres et professions intellectuelles » ont voté Front National, le sondage pointe la forte audience de l’opposition patriotique au sein des « catégories populaires » qui ont accordé 17% de leurs suffrages au FN. « Une proportion encore un peu plus élevée parmi les ouvriers. Un électeur FN sur cinq appartient à cette catégorie professionnelle et deux sur cinq aux milieux populaires ». Ainsi, 27% des ouvriers ont voté PS, mais 19% des ouvriers français ont voté FN et 17% UMP.

L’article des Echos indique encore que si 12% des électeurs lepénistes de 2007 se seraient tournés vers l’UMPS le 14 mars (10% vers le PS, 2% vers l’UMP) « les candidats frontistes qui ont recueilli les voix de 76% des électeurs de Le Pen en 2007, se vantent (sic) surtout d’avoir fait revenir dans leur escarcelle ces électeurs que lui avait ravis Nicolas Sarkozy ». « Sur 100 électeurs FN, 20 avaient voté Sarkozy à la présidentielle (…). Présenté autrement, 8% de ceux qui avaient voté UMP à la présidentielle ont cette fois choisi le FN, comme 20% des électeurs de Philippe de Villiers ».

Une enquête d’opinion qui démontre également en creux l’important travail qui reste à accomplir par l’opposition nationale pour séduire les catégories les plus rétives au vote FN. Cela passe par une implantation accrue mais aussi par un meilleur exposé de son programme, dont des pans entiers restent largement méconnus de nos compatriotes.

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