A ce titre, Nicolas Sarkozy s’est rendu jeudi matin à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) pour rencontrer la famille et les collègues du fonctionnaire tué mardi dans une fusillade provoquée par des membres de l’ ETA. Il a appelé à une application « systématique » de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine incompressible de trente ans pour les meurtriers de membres des forces de l’ordre. La veille, François Fillon en meeting à Paris s’en est pris aux « voyous » qui participent au développement d’une « violence barbare ». A trop vouloir en faire, le pauvre s’est d’ailleurs emmêlé dans ses fiches annonçant la mort d’un fonctionnaire de police lors d’un contrôle routier qui a dégénéré, le 8 mars à Epernay (Marne), alors que ce dernier est sorti en début de semaine du coma…
Invité à réagir à la logorrhée sécuritaire du chef de l’Etat et du Premier ministre, Jean-Marie Le Pen a estimé hier sur I-télé qu’il était « assez scandaleux qu’on utilise des incidents graves de la vie de notre pays pour lancer des messages qui sont des messages électoralistes. C’est assez écœurant. Les électeurs du FN ne sont pas assez naïfs pour se faire piéger par des déclarations démagogiques comme celles-là ».
Le Président du FN a également qualifié de « baratin démagogique » les propos tenus par le Chef de l’Etat à Dammarie-les-Lys : « Je suis assez choqué, le législateur ne décide pas les lois qui doivent s’imposer uniquement à partir d’un accident ou d’un incident grave ! Cette manière de faire a quelque chose de profondément choquant ».
Loin de ce « baratin » là, il s’agit de « rétablir une échelle des peines qui corresponde à l’échelle des crimes, il faut rétablir la peine de mort, les peines de détention à perpétuité réelle, refondre entièrement le système de sécurité qui va de l’échelon policier, judiciaire, jusqu’à l’échelon pénitentiaire ».