Comme le rappelle à son tour le dernier Bulletin d’André Noël, les élus du FN constatent et expliquent que « l’UMP, prétendument dans l’opposition régionale, vote positivement sur 95% des textes de la majorité rose-verte-rouge. Sur ce point, avez-vous jamais lu ou entendu un démenti indigné de l’UMP ? Grave accusation pourtant qui laisse ces dirigeants de marbre parce qu’ils savent que c’est vrai. Dès lors pourquoi la droite nationale irait-elle voler, le 21 mars, au secours d’une droite de papier? ».
Plus largement, dans un entretien accordé jeudi à l’Afp, Jean-Marie Le Pen constate que « le vote FN a empêché les politiques au pouvoir, à tous les niveaux, de faire pire encore que ce qu’ils ont fait. Si on fait de la politique, ce n’est pas pour faire de la figuration. Je préfère perdre sur mes idées que gagner avec celles des autres, mais l’action politique du FN n’a pas été et n’est pas vaine. La situation du pays est dramatique. Sans le FN et la crainte qu’il a engendrée et engendre de nouveau chez les tenants du système, ceux-ci se laisseraient aller plus encore au laxisme en matière d’immigration ou d’insécurité ».
Et ce qui concerne plus proprement le second tour des régionales, le président du FN relève que « Nombre de nos électeurs habituels ne sont pas allés voter (au premier tour, découragés par le faible score affiché par les sondeurs. La réalité a fait renaître l’espoir d’un changement. En plus des électeurs qui se sont laissés aller à soutenir des listes de diversion et voteront pour nous au second tour, il y aura des milliers d’électeurs abstentionnistes du premier. Certains électeurs de l’UMP, voyant la partie gagnée par la gauche, penseront utile de s’offrir de véritables avocats au sein des conseils régionaux, pas des opposants de façade ! »