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L’UMP au bord de la crise de nerf

Ambiance délétère et rififi au sein de la majorité présidentielle. Les critiques pleuvent sur les orientations stratégiques initiées pendant la campagne des régionales  par l’Etat-major de l’UMP et l’Elysée et  le linge sale se lave désormais en public dans les allées du pouvoir.  Battue aux régionales, le ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard,  qui avait fait scandale en février en déclarant lors d’un meeting  son  «envie de (ne)  servir qu’une population,  la population guadeloupéenne»,  estime avoir «payé pour Jégo et sa gestion de la crise (antillaise)  en février 2009». Le calamiteux Yves Jégo, qui occupait précédemment le poste de son accusatrice, a répliqué  qu’il n’a «pas l’intention d’endosser l’échec d’une ex-collaboratrice». Quel tact… Le secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno rue elle aussi dans les brancards,  accusant  le  Medef –où les soutiens à Nicolas Sarkozy sont majoritaires-  d’avoir « planté la taxe carbone »…

 Des vétilles nous direz-vous en comparaison avec la haine sourde qui atteint des sommets entre Nicolas Sarkozy  et François Fillon…même Le Figaro s’en est fait l’écho aujourd’hui, c’est tout dire !

« À la sortie du Conseil des ministres, les membres du gouvernement les plus expérimentés ont vite conclu que l’atmosphère était glaciale entre le président et le premier ministre. Le premier a accaparé la parole, le second a été totalement muet» relève un participant. Le couac a, en fait, eu lieu juste avant le Conseil des ministres. Lors de leur tête-à-tête hebdomadaire, le chef de l’État a fait acte d’autorité en demandant à son Premier ministre d’annuler son intervention prévue sur TF1 le soir même ».

« (François  Fillon)  est rentré du Conseil des ministres sans cacher son désappointement. «Il est à cran depuis lundi, confie un de ses amis. On lui refuse sa démission. On ne veut pas de remaniement. On ne lui donne pas un vote de confiance. On lui impose Baroin alors qu’il n’en veut pas. Tout ça va mal finir», avertit un ami du Premier ministre. À Matignon, les troupes n’ont plus trop le moral. Chacun a compris que leur patron était en sursis. Qu’il avait été reconduit pour six mois maximum ».

« À l’Élysée, on a très peu apprécié la séquence parlementaire de mardi : le déballage des députés et l’ovation réservée au premier ministre. Nicolas Sarkozy a piqué une crise quand il a vu Fillon se faire applaudir debout à quatre reprises par les députés UMP, explique un sarkozyste. Il est vrai que la succession de sondages désignant Fillon comme un meilleur candidat en 2012 n’a rien pour arranger le climat entre les deux hommes ».

« Meilleur candidat » peut être, sachant que la dernière enquête d’opinion  TNS-Sofres-Logica  expose que seulement  48 % des sympathisants UMP interrogés  souhaitent une candidature Sarkozy à  la présidentielle, contre 46 % pour le premier ministre. Mais  sans réelle différence autre que verbale avec le PS, la droite mondialiste ne parvient pas à faire le plein des voix face à la gauche. Selon un sondage  BVA  publié hier,  59% des Français souhaitent une victoire de la gauche à la présidentielle. Ils ne sont que 37% à être favorables à un succès de la droite… laquelle n’a pas fini de payer ses trahisons de son électorat de 2007.

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