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Burqa : un combat pour les valeurs…

Relayant la position du Front National, Marine Le Pen s’est indignée à juste titre  de    la décision du Conseil d’Etat de « tenter d’empêcher derrière des arguties plus technocratiques que juridiques l’interdiction totale de la burqa ». « Cette décision »,  « venant de la part de hauts fonctionnaires », «  intervient comme d’habitude une fois les élections passées », et «  vient annoncer et couvrir la lâcheté du gouvernement Sarkozy ».  Comment justifier en effet «  que ce vêtement soit attentatoire à la dignité de la femme dans certains lieux publics et pas dans d’autres ». Une position « dangereuse car elle donne aux groupes politiques qui instrumentalisent la religion ou certaines communautés, un signal de faiblesse dont on n’a pas fini de mesurer les terribles conséquences ». La Belgique elle, fait preuve de beaucoup plus de cohérence puisque les élus des partis belges devraient voter aujourd’hui  l’interdiction du port du voile islamique intégral dans tout espace public » et donc y compris dans la rue…

Le Conseil d’Etat, à qui  le Premier ministre avait demandé fin janvier de proposer des « solutions juridiques »pour permettre au gouvernement de déposer un projet de loi sur le voile intégral,   a donc  écarté  une interdiction « générale et absolue » jugeant qu’elle « ne pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable ». Seule  l’obligation de maintenir le visage à découvert peut être justifiée, « soit dans certains lieux, soit pour effectuer certaines démarches », par des motifs de « sécurité publique et lutte contre la fraude, renforcées par les exigences propres à certains services publics ».

Le député UMP Jean Leonetti, a  assuré que son groupe est « déterminé » à ne pas suivre l’avis  du Conseil d’Etat. « L’interdiction, elle est totale ou elle est incompréhensible », a-t-il jugé. Le maire socialiste de Paris,  Bertrand Delanoë, s’est lui félicité des conclusions du Conseil d’Etat : « Cette analyse a le mérite, sur un sujet d’une extrême complexité, de proposer des solutions équilibrées et opérationnelles », poursuit M. Delanoë. Certes, indique-t-il, « le port du voile intégral constitue bien entendu une atteinte insupportable à la dignité de la femme. Mais pour lutter efficacement contre ce phénomène – heureusement minoritaire – il est illusoire de ne s’appuyer que sur les textes ». Il faut donc également  « agir sur des leviers essentiels qui s’appellent pédagogie, culture et sens de la civilisation ».

Un dialogue de sourds en perspective puisque les femmes arborant la burqa, et qui n’y sont pas toutes contraintes par leurs époux et leur entourage, évoquent justement elles aussi des justifications culturelles, religieuses et  civilisationnelles face à un monde occidental jugé, pas toujours sans raison, comme « décadent »…

Nous l’avons souvent répété, cette question du voile, pour emblématique quelle soit, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, et offre l’occasion aux tartufes qui nous dirigent d’une belle opération de diversion.  Ces mêmes députés de la majorité présidentielle (ou de la gauche du Système)  qui bombent  aujourd’hui le torse face au Conseil d’Etat, sont ceux qui encouragent   la construction de mosquées cathédrales dans leurs communes ou leurs circonscriptions, refusent de revenir sur le droit du sol et sur le regroupement familial.  Bref d’inverser les flux migratoires, de mettre un terme à une immigration de peuplement  qui nourrit mécaniquement les revendications islamiques.

Cette montée en puissance de l’islam, religion vécue comme un marqueur identitaire par beaucoup de jeunes issus de l’immigration  arabo-musulmane, prospère sur l’effondrement du modèle national, des valeurs qui ont structuré nos sociétés, remplacées aujourd’hui par la « religion des droits de l’homme » et du « bonheur couché », la mauvaise conscience et l’ethno masochisme. 

Comment ne pas voir que l’assimilation, autant que faire se peut,  des jeunes immigré(e)s  passe obligatoirement par la fierté  retrouvée  d’être français ? A cette fin  il est impératif de rompre, comme Bruno Gollnisch l’a réaffirmé dans son discours prononcé  vendredi dernier lors de l’assemblée plénière du Conseil régional de Rhône-Alpes, «  avec  les repentances à répétition, la culpabilisation constante du peuple français, l’abrutissement délibéré de sa jeunesse, l’esprit de sarcasme ou de résignation ».

C’est en redevenant une nation libre, souveraine, « enracinant sa  modernité dans la tradition », portant haut et fort le génie de sa civilisation, que la France sera de nouveau respectée et aimée. A l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières…

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