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Une visite chez le « boss »…

Nicolas  Sarkozy est heureux : de retour aujourd’hui d’une visite de deux jours aux Etats-Unis avec son épouse, il a (enfin) eu  droit à son dîner en privé avec le couple  Obama dans leur  appartement  de  la Maison Blanche. De quoi oublier les vilénies des électeurs et tenter de se (re)forger une stature internationale avant 2012. Une  visite qui  n’a pas fait, loin s’en faut,  les gros titres de la presse américaine, laquelle souligne que  « l’Europe »  n’est plus la priorité de l’Amérique mais bien ses créanciers asiatiques, la Chine bien  sûr, la Corée du sud, le Japon,  mais aussi  les grands pays émergents comme l’Inde et  le Brésil…

 Lors de la conférence de presse conjointe qu’ils ont tenue hier, les deux présidents ont fait assaut d’amabilité, M. Obama s’employant à faire oublier son  départ anticipé de Paris au lendemain de sa visite sur les plages du débarquement en juin 2009. Avec une sympathie dans le ton derrière laquelle la condescendance n’était jamais très loin, le Président américain, a souligné notamment  pour s’en féliciter ,  la volonté de Sarkozy de voir notre pays rentrer à la niche en réintégrant le commandement militaire intégré de l’Otan, l’identité de vue sur l’Iran, ou encore sur la  régulation de la finance.M. Sarkozy a appelé dans ce domaine  à la création urgente  d’une « nouvel ordre monétaire international », une formule toute droit sortie des cénacles mondialistes.  Le chef d’État français a repris également complaisamment à son compte  le mythe d’une intervention militaire en Afghanistan qui aurait permis de gagner des points  contre  le terrorisme et visant à rendre  sa « liberté »  au peuple afghan. De manière très symptomatique, Nicolas Sarkozy a détaillé sa soumission (acceptée) à Washington. Il a ainsi  précisé que la reprise du dialogue entre Paris et  Damas,  une « audace » puisque la Syrie est assimilée à « l’axe du mal », se faisait sous le contrôle  de l’Oncle Sam : « pas un moment le président Obama n’a ignoré ce qu’on faisait » a affirmé notre président de la République. Rassurant…

Quant à la principale grande puissance de notre continent eurasiatique, la Russie, avec laquelle nous aurions tout intérêt à développer un puissant  partenariat stratégique, pour voir émerger ce fameux    « bloc boréal »  que le président du FN  appelle de ses vœux, elle reste quantité négligeable pour « Sarkozy l’américain ». « Avant même d’informer les Russes, j’appelle le président Obama » a-t-il déclaré devant les journalistes. Tout est dit…

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