Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

L’UMP, quelle bonne blague…

A l’occasion  de la conférence de presse  ayant pour thème  « le bilan de la lutte contre la délinquance au 1er trimestre 2010 », le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, s’est livré à un long plaidoyer pro domo en vantant les résultats obtenus par la politique gouvernementale dans ce domaine. Un exercice  d’autant plus nécessaire à l’heure où un sondage BVA   pour Canal plus indique aujourd’hui que près des deux tiers des Français ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy se représente en 2012. De quoi apporter de l’eau au moulin de Carla Bruni…

M. Hortefeux s’est félicité, non pas d’une décrue des violences, mais d’une légère augmentation de celle-ci de «  1,24% »,  ce qui, en langage gouvernemental, est appelé une « stabilisation », avant d’avancer des chiffres « encourageants » en matière de lutte contre les « bandes » et « les cambriolages ».

Au-delà du satisfecit du ministre de l’Intérieur, il est à noter que même  l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), supervisé par  Alain Bauer, ne manifeste pas le même optimisme. Selon  son bilan mensuel sur les  « douze mois glissants » publié hier,  le nombre de violences contre les personnes (456 636) a augmenté de 1,86%, les violences crapuleuses (113.873) de 5,20%, les non crapuleuses (240.096) de 1,57%, les cambriolages de 2,30%…

Le ministre de l’Intérieur fait également la une de l’actualité politique  ce vendredi,  le tribunal correctionnel de Paris examinant la plainte  pour « injure raciale » déposée à son encontre  par le Mrap. Sont visés ici  les propos adressés en septembre par le ministre  à un jeune militant sarkozyste d’origine algérienne lors d’un campus de l’UMP dans les Landes. « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes », avait-il déclaré sur le ton de la plaisanterie. Mais l’humour, on le sait, n’est pas le fort du Mrap.

Une petite phrase, prononcée quelques mois avant les régionales,  que d’autres ont analysé non comme « un dérapage » mais comme un clin d’œil assez grossier à la frange droitière de l’électorat UMP pour faire passer la pilule de son très  médiocre bilan, notamment en matière d’immigration.

Quitter la version mobile