Sur internet, les sites attachés aux souverainetés et aux indépendances nationales se sont légitimement émus du vœu formulé samedi par le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, devant les 16 ministres des Finances des pays membres de la zone euro. Le technocrate bruxellois a exposé l’idée d’un contrôle poussé plus avant des budgets dans la zone euro, qui seraient désormais soumis à un avis européen avant d’être portés devant les Parlements nationaux. Concrètement, il souhaite que les grandes orientations budgétaires des pays concernés soient examinées de prime abord par la Commission européenne, puis par les ministres des Finances de la zone euro, qui pourraient formuler des « recommandations » au pays concerné. Par la voix de son secrétaire d’Etat aux Finances, Jörg Asmussen, l’Allemagne a fait savoir son opposition à cette nouvelle attaque contre la souveraineté étatique : « Il est évident qu’on ne doit pas toucher à la prérogative nationale en matière de budget » a déclaré M. Asmussen.
Mais ce flicage des Etats n’épargne pas les individus. Michel de Poncins dans Tocqueville magazine, évoque lui aussi cette dictature mondialiste qui avance à pas plus ou moins feutré, puisque notre pays, « en acceptant de perdre son indépendance se met dans l’obligation d’inscrire dans le droit français les directives inventées en grand nombre par des fonctionnaires bruxellois : elle devient ainsi partie prenante de la dictature ».
Il évoque ainsi un document émanant « d’une des plus grandes banques internationales » qui a une succursale en France, établissement « qui se réfère à la troisième directive de l’Union Européenne en matière de lutte contre le blanchiment qui a été récemment transposée en droit français ; cette directive impose aux banques installées en France de nouvelles obligations en matière de connaissance de leur clientèle ».
Le questionnaire auquel la clientèle de la banque en question doit répondre comporte ainsi « beaucoup de rubriques qui fournissent en vrac aux employés de la banque une foule de renseignements sur votre personne et dont, pourtant, elle n’a en fait nullement besoin pour avoir des relations avec vous. Par exemple : votre métier, le nom de votre employeur, vos revenus dans tous les détails avec leurs origines, la liste de certains pays où vous êtes censés vous être rendu ou non. Il est facile de noter que le choix des pays est parfaitement arbitraire, les champions connus du blanchiment n’étant pas dans la liste ; rappelons, au passage, que la France a abandonné 500 villes à des gangs de dealers et que le blanchiment s’y pratique avec allégresse ».
« Une menace très claire est incluse dans la correspondance à savoir que s’il n’est pas répondu avant une certaine date à toutes les informations il y aura des difficultés dans la gestion de votre compte ».
A la réception de ce questionnaire, poursuit Michel de Pincins plusieurs attitudes sont possibles. « On peut dire Bof » et le remplir, d’autant qu’ « en tout petit caractère, il est donné certaines garanties sur l’utilisation de ces renseignements. Mais ceux qui savent lire apprennent que les informations peuvent être transmises à des prestataires de services extérieurs ; en Inde, de grosses firmes d’informatique pourront vendre vos données sur le marché ! ».
« Il est évident que nous sommes devant une opération dictatoriale poursuit cet article et « Une première grande banque internationale ayant accepté de jouer le rôle des idiots utiles il est clair que les autres seront amenés à s’aligner neserait-ce que pour des raisons concurrentielles et puis ensuite toutes lesbanques jusqu’aux plus petites. Nous ne pourrons plus avoir de relations avec aucune banque sans nous dépouiller de nos vêtements à l’entrée, plus rien de notre vie lui étant caché ».
Les systèmes totalitaires les plus aboutis sont ceux où les individus collaborent de leur plein gré à leur propre servitude ; sans même souvent en avoir conscience…