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Même discours, même réalité…

Le discours est bien  rôdé depuis 2002 : Nicolas Sarkozy était hier en Seine-Saint-Denis pour son récurrent grand numéro sécuritaire, avec phrases chocs et emploi des mots clés qui doivent activer   dans l’inconscient de l’électeur frontiste, le mécanisme l’amenant à voter UMP aux prochaines élections. Comme preuve de sa détermination, le chef de l’Etat a nommé  un « dur » comme  nouveau préfet du « 9-3 » en la personne de Christian Lambert, ancien patron du Raid, qui a remplacé lundi matin Nacer Meddah, « premier préfet francilien issu de l’immigration ».

Mais comme l’a souligné le FN, ce discours martial se heurte durement à la réalité, à savoir l’échec de la politique initiée depuis huit ans par l’UMP, puisque M. Sarkozy n’a pas vraiment  évoqué de « nouvelles recettes »,  et surtout la baisse confirmée des effectifs de la police et de la gendarmerie qui obère dans les faits cette volonté affichée de « reconquête » des zones de non droit ».

Cette question de l’insécurité met aussi crûment en lumière le problème central de la sanction judiciaire et de l’échelle des peines. Exemple parmi d’autres, le quotidien Le Parisien évoquait encore aujourd’hui le vol suivi d’un  tabassage en règle dont a été victime un homme de vingt ans sur « la ligne ferroviaire sensible » Paris-Mantes de la part d’au moins trois « jeunes ». «  L’un d’entre eux rapporte le quotidien,  considéré comme le plus virulent, avait déjà été interpellé en gare de Mantes-la-Jolie il y a une quinzaine de jours pour des faits similaires »…et était donc en liberté.

Plus dramatique encore, l’homme de 44 ans qui a avoué avoir tué samedi une jeune femme de 24 ans dans la Drôme était lui aussi  un multirécidiviste,  déjà  condamné à trois reprises pour viol ayant passé 28 ans derrière les barreaux. Là encore, l’UMP  au pouvoir refuse de se donner les moyens de mettre définitivement hors d’état de nuire le pourcentage de  « bêtes fauves » qui sévissent au sein de n’importe quelle société.

Autre constat d’échec  pour le gouvernement et qui fait la une de l’actualité depuis quinze jours, son incapacité,  malgré les  belles promesses, d’assurer un service minimum digne de ce nom dans les transports publics. Des syndicats extrémistes comme Sud et la CGT peuvent ainsi en toute impunité pourrir la vie de nos compatriotes usagers, alors même que les grévistes en question  représentent  moins de 4% du personnel ferroviaire…

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