L’Express.fr s’en faisait l’écho, « la FIFA n’a pour l’instant vendu que 2,2 millions de billets (dont la moitié aux Sud-Africains) sur les 3 millions disponible ». « Refroidis par la hausse des prix (…), les 450 000 supporters étrangers attendus par la FIFA durant la Coupe du monde ne seront pas au rendez-vous. L’affluence réelle sera sans doute nettement en-deça. L’obligation de disposer d’Internet et d’une carte de crédit pour pouvoir réserver des billets a aussi nettement découragé les acheteurs potentiels habitant le continent africain ».
Outre l’absence criante d’équipement en matière de transports en commun qui compliquera d’autant l’accès aux différents stades, le problème numéro un qui pèse sur les réservations est bien évidemment « le fort taux de criminalité » qui a littéralement explosé depuis l’arrivée de l’ANC au pouvoir.
En 2004 le quotidien Le Monde (édition du 28 décembre) faisait état de 20 000 meurtres par an, 30 000 tentatives de meurtre, plus de 50 000 viols et environ 300 000 cambriolages. Selon les chiffres cités par le Sunday Times En 2005, l’Afrique du Sud a compté quelques 19 000 personnes assassinées, 55 000 personnes violées et 120 000 hold-ups.
Pour les années 2007 et 2008, les statistiques ont encore recensé quelque 240 000 cambriolages chez les particuliers, pas moins de 60 000 vols dans les magasins, les usines et les bureaux, près de 140 000 cas de dégradation lourde de matériel, ainsi que 18 487 assassinats et 18 795 tentatives de meurtre. « C’est moins que les années précédentes –autour de 20 000 homicides, mais cela représente toujours 50 meurtres par jour! Le taux d’homicide dépasse les 40 pour 100 000 habitants, vingt fois plus que dans n’importe quel pays occidental. Seule la Colombie et le Salvador font pire » note l’Express. Les violences se concentrent au Cap, à Durban, Johannesburg et Pretoria, municipalités qui accueilleront la très grande majorité des matches de la coupe du Monde sur les dix villes retenues…
Cette monte inextinguible de la barbarie est la conséquence directe de la corruption des forces de police mais aussi et surtout de la désorganisation des structures de l’Etat et de la société sud-africaine, consécutive à la discrimination positive mise ne place par l’ANC qui a eu pour effet de faire fuir des dizaines de milliers de cadres compétents. Cette inefficacité de la police sud-africaine sur fond de racisme anti-blanc, et plus généralement de fortes tensions interethniques, a entraîné un phénomène de « bunkerisation » de quartiers entiers protégés par des sociétés sécurité privés, lesquelles emploient 420 000 agents, chargées de la protection d’un million et demi d’entreprises et de foyers sud-africains…et même de commissariats !
L’express rapporte que « le gouvernement a fait de la lutte contre l’insécurité une priorité, en investissant plus de 113 millions d’euros dans ce domaine ». « Vishnu Naidoo, porte-parole de la police sud-africaine et M. Sécurité de cette coupe du monde, détaille l’effort entrepris par les pouvoirs publics pour lutter contre les criminel : En cinq ans, nous avons recruté 55 000 policiers de plus, ce qui porte à 193 000 le nombre total de policiers. Nous n’aurions pas pu faire ça en dix ans. Sur la même période, nous avons acheté énormément de nouveaux équipements, tels que des voitures tout-terrain high-tech, des canons à eau, des hélicos. La coupe du monde, c’est l’occasion de résoudre cette criminalité. Les touristes pourront aller où ils veulent, de leur arrivée jusqu’à leur départ d’Afrique du Sud. Il n’y aura aucun endroit interdit, car les zones sensibles seront ‘saturées’ de policiers.
« Avec un tel effort sur la sécurité analyse l’Express.fr, le risque de passer à côté d’autres points noirs est bien réel. Ainsi, le problème des transports en commun est tout aussi préoccupant que celui de la sécurité. Si lors de la coupe du monde, la « saturation » de policiers devrait prévenir la majorité des crimes, quid des bus et des trains, aujourd’hui presque inexistants dans ce pays grand comme deux fois la France ».
En France au moins nous sommes encore loin du « modèle » sud-africain : nos bus roulent sans difficulté, les passagers ne se font pas agresser dans les transports en communs, il n’existe pas de ghettos ethniques, pas de racisme anti-blanc et pas de discrimination positive, c’est déjà ça…