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Législatives en Grande-Bretagne: le BNP en embuscade

La campagne des législatives en Grande-Bretagne s’achève jeudi et  le leader conservateur David Cameron est toujours en position de grand favori face au  Premier ministre travailliste Gordon Brown dont le parti,  le Labour,  est au pouvoir depuis treize ans, M. Brown ayant succédé à Tony Blair en 2007  à la tête du gouvernement.  Grande révolution chez nos voisins anglais,  le « tête-à-tête » traditionnel entre conservateurs (Tories)  et travaillistes du Labour est aujourd’hui remis en cause  avec l’émergence médiatique des Libéraux Democrates (centristes) de  Nick Clegg, mais aussi   du British National Party de Nick Griffin,  formation de droite nationale  amie du FN.  

Nick Griffin n’a pu « curieusement », profiter de l’exposition médiatique dont à bénéficié M. Clegg jusqu’alors peu connu du grand public, qui contrairement à lui,  a été invité aux derniers  débats télévisés opposant Brown à Cameron… Le leader du BNP, devenu lui aussi célèbre par la grâce d’un seul débat  à la BBC est candidat dans la circonscription de Barking et Dagenham, à l’est de Londres, où son mouvement vise  le siège de Barking, détenue depuis 60 ans par le Labour.  Dans cette commune frappée de plein fouet par l’immigration de peuplement, le BNP est désormais  la principale force d’opposition au conseil municipal…

Le BNP  est en position de  confirmer jeudi les bons résultats engrangés lors  des élections  partielles de mai 2008 qui avaient vu   l’élection de Richard Barnbrook à la London Assembly et l’obtention de 100 sièges de niveau local au Royaume-Uni dont 37 conseillers, le BNP dépassant  les 5% à l’échelle du pays (5,33%).  Lors d’une série d’élections locales en janvier 2009, les candidats du BNP ont dépassé  les 20% à Canvey, les 26% à East Wickham,   les 27% à Fenham  triplant le score des municipales de mars 2008. En mars de l’année dernière, deux élections partielles dans les circonscriptions de Yarborough  et de Melton ont vu   les   candidats du BNP  Stephen Fyfe et Laurence Perkins,   recueillir respectivement  17,35 %  et  13,13 % des voix. Une percée confirmée lors des   dernières Européennes (6% des voix, deux députés).

La crise économique, la paupérisation très forte de catégories entières d’Anglais de souche,     la submersion migratoire en provenance principalement des ex  possessions britanniques des Antilles et du sous-continent indien constituent  autant de facteurs qui rendent audibles le programme électoral  défendu par le BNP. Celui-ci, baptisé  « Démocratie, Liberté, Culture et Identité », a été présenté par  Nick Griffin,  le jour de la Saint-George, la fête nationale anglaise, à Stoke-on-Trent (centre de l’Angleterre). Les principales  mesures exposées  reposent sur la  défense de  l’identité anglaise, la  lutte contre l’immigration –inversion des flux migratoires, expulsion des clandestins et des délinquants…- et les ravages économiques et sociaux  du mondialisme. Le BNP s’est également prononcé pour le retrait des troupes d’Afghanistan.

 Dans  un article paru sur le site du  quotidien La Croix et repris sur celui d’Altermedia, la sociologue Daniele Joly analyse la « fracture anglaise » (Broken Britain), expliquant que « les Anglais blancs se sentent exclus par leurs semblables dans leur propre pays, trahis par les élites ». Et cet article de relever que si « les libéraux-démocrates, centristes, pourraient, eux, être tentés de privilégier leurs électeurs des classes moyennes (…) les désespérés de la Broken Britain pourraient voter pour le British National Party qui est en position, pour la première fois dans l’histoire, de faire entrer des députés à Westminster ».

Rivarol soulignait la semaine dernière que le British National Party  est crédité de 12 %, « même si l’on sait d’expérience que les sondeurs britanniques ne sont pas très performants ».

 

 

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