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Tartuffes démasqués

Histoire d’occuper le terrain médiatique, et  de montrer ses muscles, le gouvernement a fait savoir qu’il envisageait un assouplissement  sur des conditions de déchéance de la nationalité française. Est bien sûr  visé ici   le cas incontournable de l’islamo-polygame et supposé fraudeur  Lies Hebbadj, algérien  devenu français par la grâce du mariage en 1999,  au cœur de l’affaire du voile intégral soulevée à Nantes –voir nos articles à ce sujet.  Dans le même temps, onze députés connus pour leur immigrationnisme  (les UMP, Etienne Pinte et Françoise Hostalier, le Vert Noël Mamère, les socialistes Daniel Goldberg et  George Pau-Langevin…), quatre sénateurs, cinq eurodéputés (notamment  Jean-Luc Benhamias du Modem et Eva Joly d’Europe-Ecologie) ont lancé l’idée d’une «  mission parlementaire officielle », d’un « audit » visant à chiffrer « l’impact économique, démographique, social  de la politique française de l’immigration ».

Une double opération de diversion sur les sujets connexes de la nationalité et de l’immigration dont les tartuffes de l’Etablissement ont le secret. Pour autant,  dans un  article paru sur le site ledevoir.com et  repris sur le site fdesouche,  la  démographe Michèle Tribalat, dont nous avons relayé récemment  sur ce blog les  positions récentes rompant avec l’idéologie dominante  (voir nos articles en date des 10 décembre 2009, 24 et 30 mars derniers), démontre l’inanité des discours et des  politiques suivies par l’UMPS, y compris depuis 2002. Elle   récuse  les croyances de « ceux qui comptent sur l’immigration pour contrer le vieillissement de la population, pour combler les déficits publics et pour garantir la croissance économique ».  

Directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), Mme Tribalat, relève notamment  qu’ «en France, on fait très peu d’enquêtes sur autre chose que la diversité et les discriminations. À deux reprises, j’ai fait des estimations de l’importance démographique des populations d’origine étrangère étalées sur trois générations et j’ai fait un calcul pour estimer ce qui se serait passé sans l’immigration. On m’a aussitôt rangée dans les camps des supporteurs de Jean-Marie Le Pen.»

« Par peur d’alimenter un racisme qui serait latent, on éviterait certaines enquêtes » poursuit-elle, on préférerait n’enquêter que sur les discriminations subies par les immigrants sans jamais s’intéresser au phénomène pourtant observable de la constitution de ghettos. »

« Selon la démographe, La France n’a plus guère de prise réelle sur ses flux migratoires, le traité de Lisbonne –imposé de force aux français malgré le referendum de 2005, NDLR- ne lui accordant de compétence que sur la migration économique, par ailleurs pratiquement inexistante. Cela crée un problème démocratique dans la mesure où personne n’a expliqué aux Français que l’immigration ne dépendait plus d’eux. La responsabilité démocratique ne peut plus s’exercer, les citoyens n’ayant aucun moyen de congédier les politiques ou d’en choisir d’autres pour faire une autre politique.» 

 

« Mme Tribalat voit se dessiner une curieuse alliance entre cette nouvelle gauche et le patronat qui s’entendent pour abattre les frontières et favoriser la liberté de circulation. «À l’époque où les marchandises et les idées circulent si facilement, on trouve rétrogrades ceux qui veulent préserver leur marché du travail. On veut égaliser les conditions de travail à l’échelle de la planète. Pourtant, les hommes politiques sont élus par les citoyens d’un pays particulier dont ils sont censés défendre les intérêts

 

Mais une nouvelle fois, au nom de la sacro-sainte lutte du système  contre les défenseurs de l’identité française, le sujet de  l’immigration-invasion est tabou. La démographe note en tout cas que la chape de plomb sur cette question s’explique par le fait qu’ « il y aurait un racisme latent qui n’attendrait que l’occasion pour se manifester en fonction des informations qu’on lui donne. Si la population pense que l’immigration est un désastre, il faudrait donc lui prouver à tout prix que c’est formidable. Autrement, on risquerait de remuer ce qu’il y a de plus vilain dans le petit peuple. Résultat: quantité d’études ne sont pas faites pour ne pas donner de grain à moudre au Front National.»

Peu importe diront certains, les idées et  les politique ineptes sont toujours renversées par les faits. Mais comment ne pas voir que dans la course contre la montre qui est engagée, c’est de la survie même du peuple français dont il est question ?

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