En toute logique la crise financière a été mise en avant par M. Fillon pour expliquer le terrible déclin économique de notre pays et ses déficits abyssaux. Hier un article de L’express.fr relevait que « la France a fort à faire pour conserver la note AAA de sa dette souveraine qui lui permet de financer ses déficits à un coût minime et d’éviter les attaques actuellement subies par la Grèce, le Portugal et l’Espagne ». « On n’est pas au même point que la Grèce mais on est exactement sur la même trajectoire, estime l’économiste Nicolas Baverez, on est plus gros, on a plus de défenses mais si on continue à faire ce qu’on a fait pendant un quart de siècle, dans les dix ans qui viennent on connaîtra une crise comparable à celle de la Grèce ».
« Avec un déficit public équivalent à 7,5% du PIB l’an dernier relève l’Express, et une dette à 77,6%, la France est plus proche du Portugal (9,4% et 76,8% contre 13,6% et 115,1% pour la Grèce), mais la détérioration rapide des comptes français et l’absence de mesures décisives pour les redresser nourrissent l’inquiétude, dans un contexte de crainte d’effet domino de la crise grecque ». La légitimité même de la zone euro –voir nos articles précédents- est désormais officiellement remise en cause, alors qu’un sondage Ifop pour La Lettre de l’opinion diffusé mercredi indique que près de 40% des Français (38%) souhaitent l’abandon de l’euro et le retour au franc.
Selon un autre sondage, BVA pour Canal plus diffusé ce jeudi, 69 % des Français jugent mauvais le bilan de Nicolas Sarkozy au bout de trois ans à la présidence de la République (dont 33 % le trouvant « très mauvais »). 87% des sondés estiment « plutôt mauvaise » la politique menée par Nicolas Sarkozy depuis trois dans le domaine du pouvoir d’achat, jugement tout aussi négatif en matière de réduction des inégalités (85 %), de lutte contre le chômage (81 %) ou de lutte contre l’insécurité (62 %). Il est à noter également que nos compatriotes estiment à 49 % que l’autre principale formation euromondialiste, le PS, ne ferait « ni mieux ni moins bien », et à 20 % qu’il ferait « moins bien »…