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Chasse au gaspi : que de la tchatche

Aussi pro-bruxellois que l’UMP, le PS n’a pas réagi officiellement au souhait de la Commission européenne, rapporté par le quotidien Les Echos, et  au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée de poursuivre le démantèlement de nos services publics.  En l’espèce en  demandant à la France    un changement de statut de la SNCF,  sa transformation  en société anonyme,   et   de ramener de 2039 à 2030 la fin du monopole de la SNCF sur les trains de banlieue, ainsi que la fin de celui de la RATP sur le métro et le RER à Paris.

 Dans sa tentative de faire croire  aux Français que la gauche offre une politique alternative à celle de l’UMP, le PS, par la voix de Martine Aubry, s’essaye pourtant au langage « viril ». Histoire de se déparquer de son concurrent direct, Dominique Strauss-Kahn, au langage plus policé, la patronne du PS a assez violemment attaqué le chef de l’Etat samedi  lors d’une convention nationale du PS. A tel point que la très délicate  secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano,   a demandé à la première secrétaire du PS  de «s’excuser» pour ses propos pointant la « vulgarité » de M. Sarkozy et le comparant à l’escroc inter national Bernard Madoff,  faute de quoi elle «devrait démissionner ». Dimanche sur France 2 Mme Aubry a  joué l’apaisement :  « je n’ai pas comparé le président de la République à Madoff mais j’ai dit (…) que quand il nous donne des leçons de rigueur budgétaire, quand on a fait augmenter la dette de la France – depuis que la droite est au pouvoir, en 2002, on l’a doublée, de 800 à 1.600 milliards – c’est un peu comme si Madoff venait vous donner des leçons de comptabilité. Et ça ne serait pas crédible ».

 Reste que quand la gauche esquisse à son tour des « leçons de comptabilité » c’est tout aussi peu « crédible », même si la droite sarkozyste  donne des verges pour se faire battre, comme le prouve  le site le salon beige qui  rapporte l’article de David Bensoussan  mis en ligne jeudi par le journal   Challenges.

 

« Selon le rapport annuel de performance budgétaire lié à l’exercice 2009 de l’Elysée est-il écrit,  certains frais engagés par la présidence ont dépassé les prévisions. Alors que le président avait demandé, fin 2008, 20,3 millions d’euros de crédits pour financer ses déplacements, il aura finalement dépensé 10% de plus, soit 22 millions. Les frais auront donc encore augmenté de 34% par rapport au précédent record de 2008 (16,3 millions). Ils ont même progressé de 51% si l’on tient compte du fait qu’en 2008, 1,7 million d’euros de frais avaient été pris en charge par le budget de la présidence française de l’Union européenne, souligne le député socialiste René Dosière, grand spécialiste des dépenses de l’Elysée, qui juge les efforts de transparence encore insuffisants. La présidence justifie ces dérapages par le doublement du nombre de sommets internationaux, qui sont plus couteux que de simples déplacements. Quoi qu’il en soit, Nicolas Sarkozy dépense ainsi trois à quatre fois plus que Jacques Chirac en voyages ». Sarkozy pire que Chirac qui l’aurait cru ?

Dans la même veine, Le salon beige rapporte encore que si notre outil de défense est sévèrement malmené par les coupes budgétaires, le ministre des armées, Hervé Morin, «  veut une piscine dans le futur ministère de la défense de Balard… Mais ce ne sera qu’un bassin de 25 mètres avec 4 couloirs alors que le projet initial prévoyait un bassin olympique de 50 mètres… Le coût s’élèvera à quelque 30 millions d’euros ! ».

 

De l’argent jeté par les fenêtres au moment même ou l’Etat se révèle dans l’incapacité croissante d’assurer  ses fonctions  régaliennes. Ce qu’a concédé implicitement le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, jeudi sur RTL, qui n’a pas contesté  la baisse des effectifs de police et de gendarmerie, et ce,  en pleine explosion de l’insécurité. Face à cette situation  M. Hortefeux a rétorqué  que  500 policiers avaient été affectés au  seul département de Seine-Saint-Denis ces dix dernières années. Une façon d’habiller (chichement) Paul en déshabillant Jacques sans régler le problème au fond. A savoir celui d’une immigration qui coûte chaque année plusieurs dizaines de milliards d’euros aux Français, et qui alimente la  constitution de ghettos ethniques criminogènes.

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