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Propagande, « préjugés » et fonds de commerce

 Comme chaque année, beaucoup d’internautes nous ont fait part des « étranges » conceptions géographiques des organisateurs de l’Eurovision –ils ne sont certes pas les seuls-, concours ouvert à  des pays comme Israël et la Turquie, candidats plus ou moins déclarés à l’entrée dans l’Union européenne mais qui jusqu’à preuve du contraire ne sauraient être rattachés à l’Europe. Comme souvent la France s’est distinguée dans la propagande cosmopolite et la sidération en confiant au franco-congolais Jessy Matador le soin de représenter notre pays avec une chanson (nullissime)  aux rythmes africains qui certes n’a pas beaucoup séduit les foules, nettement moins en tout cas que la Turquie, deuxième cette année derrière l’Allemagne… Pour combattre les préjugés et les pulsions discriminantes le système fait flèche de tout bois et il s’agit dans cesse d’insister sur les mauvais travers des Français qu’il s’agit de corriger, fut-ce par la coercition. Le site Altermedia n’oublie pas  de rappeler  à ce sujet la phrase de Nicolas sarkozy, prononcée le 17 décembre 2008 : “Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore… ».

 

Samedi, le quotidien Le Monde a relayé, non sans émotion,  le sondage  de l’institut BVA commandité par deux structures travaillant souvent en étroite collaboration,  à savoir   l’Union des étudiants juifs de France (UEJF)  et SOS Racisme, dans le cadre des  «  Assises de la lutte contre les préjugés », qui avaient lieu hier.  « Assises » qui ont permis à la « quarantaine de responsables associatifs et politiques » présents de disserter gravement sur  « la montée de la xénophobie en Europe et du passage à l’acte ». Tout le monde l’aura compris, ce ne sont pas les atteintes physiques, racistes,  culturelles, économiques et sociales engendrées par le changement de physionomie de nombreux quartiers des villes européennes sous la pression des flux migratoires  et dont sont principalement victimes les populations européennes les plus fragiles,  qui sont visées ici, mais l’odieux comportement des « de souche ». A se demander pourquoi il se trouve encore des immigrés en provenance du continent africain ou d’Asie qui daignent rejoindre l’enfer européen…

 

Invités à commenter les résultats de cette enquête, Les propos de  Arielle Schwab, présidente de l’UEJF, et de  Dominique Sopo, président de SOS Racisme, sont logiquement interchangeables :   « après un an de matraquage stigmatisant envers les populations arabes et musulmanes, les préjugés ont plus que doublé par rapport à l’an dernier »,(Mme Schwab) ; « on assiste à une libération de la parole raciste depuis plusieurs mois » (M. Sopo) ; « la capacité d’indignation des Français est en déclin »(Mme  Schwab) ;  « les préjugés se répandent et se banalisent», «la tentative d’importation (sic) du débat sur l’interdiction des minarets, le débat sur l’identité nationale et le débat sur la burqa (ont été) posés  de façon extrêmement malsaine » (M. Sopo)…

 

Que répondent donc  les Français aux questions de l’institut BVA pour susciter autant l’inquiétude des « autorités morales » ? En l’absence de statistiques ethniques,  27,6 % des sondés  -contre 12 % lors d’un sondage effectué en 2009  par l’institut CSA- perçoivent  les « Arabes »  comme « des  délinquants »; 28 %  considèrent que «  les Noirs sont plus forts physiquement que les autres » ;  30 % que « les juifs ont plus d’influence que les autres dans la finance et les média » ;  49 % jugent que  « les étrangers savent mieux profiter du système de protection sociale que les autres ». Et si l’homophobie semble en chute libre  (4 % des personnes interrogées  se revendiquent « homophobes »  contre 8 % en 2009), Le Monde nous incite à ne pas nous réjouir puisque «  les préjugés homophobes sont repris par 12 % des sondés contre 8 % l’an dernier ». C’est à n’y rien comprendre…

Enfin, les Français même les mieux disposés  hésiteraient à mettre en pratique le bréviaire antiraciste puisque «  parmi les sondés qui se disent non racistes, 32 % ne réagissent pas devant un préjugé raciste ». Bref, les Français auraient du mal à intégrer pleinement le catéchisme xénomane, laïc et obligatoire ; mais nous pouvons compter sur les professionnels de cette cause  pour poursuivre avec abnégation le dressage  des Français pour  leur faire abandonner leurs mauvais instincts et fantasmes,   leur vision tronquée de la réalité.  Une  tâche grandiose qui  justifie pleinement leur financement à haut débit avec l’argent des  contribuables.

 

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