Recevant au Parlement européen une délégation de parlementaires japonais de la majorité et de l’opposition, nous apprenons la démission soudaine du Premier Ministre Yukio Hatoyama, après seulement huit mois de mandat du gouvernement issu d’une nouvelle majorité.
Cette démission ressortit du problème de l’île d’Okinawa, siège d’importantes bases militaires américaines de moins en moins bien tolérées par la population.
Mais au delà, ce qui est en cause, c’est la possibilité pour le Japon d’avoir une diplomatie et une politique de sécurité indépendantes de la superpuissance américaine. C’est aussi le problème des pays européens, dont la France.
L’amitié est une très bonne chose ; la vassalité n’est pas acceptable. Il est consternant que les gouvernements actuels britannique, allemand et français s’en contentent.