Avec la (demi) sœur de Carla Bruni, dans le rôle titre –Valeria Bruni Tedeschi-, l’ex trotskyste Romain Goupil, vient de commettre un nouveau film « Les mains en l’air », aujourd’hui dans les salles. Une œuvre forcément « touchante et pleine d’humanité », « qui parle de l’angoisse d’être expulsé quand on est sans papiers mais à travers le regard d’enfants, prêts à tout pour sauver leurs copains menacés », « une petite Tchétchène menacée d’expulsion, après le départ de Youssef, un autre petit copain qui lui vient d’être expulsé ». « Comme dans un conte sur toile de fond réaliste, le ton est en apparence léger. Il y a les bons et les méchants. Les dialogues sont authentiques et appartiennent au vocabulaire des enfants, tout comme leur vérité ». Passez à la caisse, prenez votre ticket et sortez vos mouchoirs. Rassurez-vous les « distraits » zappant la séance pourront se rattraper dans six mois en achetant le DVD à la Fnac et les radins se rabattre sur le service public dans deux ans.
M. Goupil a au moins le mérite d’une certaine constance dans l’effort, soutenant depuis l’origine le « mouvement en faveur de la régularisation des sans papiers ». Ce qui ne l’empêche pas de camper sur des positions assez éloignées par ailleurs de celle de l’extrême gauche puisque selon un phénomène observé également outre-Atlantique, il est au nombre de ces anciens trotskystes et assimilés ayant rejoint le camp des néoconservateurs. Il est membre du Cercle de l’Oratoire créé peu après les attentats du 11 septembre 2001 qui dispose depuis quatre ans d’une revue Le Meilleur des Mondes « fondée initialement pour défendre le bien-fondé de la guerre en Irak ».
Un club de pensée d’obédience « atlantiste » qui relaye sans surprises les positions « classiques » de Washington et de l’idéologie mondialiste. Au nom desquelles Romain Goupil a soutenu mordicus la dernière guerre d’agression contre l’Irak qui a engendré le chaos que l’on sait. Une intervention armée qui fut précédée d’un odieux blocus américain, sur lequel M. Goupil fut peu prolixe, lequel a pourtant occasionné la mort de centaines de milliers d’Irakiens, dont de très nombreux enfants…
Parti filmer les ruines de Bagdad en 2004 quelques mois après la « libération », Romain Goupil fit un semblant de mea culpa, à l’instar d’ailleurs de « faucons » comme Pascal Bruckner et Bernard Kouchner. « Cette guerre est un désastre, une catastrophe absolue ». « L’erreur a été de croire que la démocratie allait s’installer facilement, que la liberté pouvait s’imposer » déclarait alors M. Goupil. L’erreur c’est de croire pareillement que militer en faveur des flux migratoires anarchiques –en instrumentalisant pour se faire les bons sentiments et les « sans-papiers »- va dans « le sens de l’histoire » et relève de la « justice » et de « l’humanité », alors que l’immigration sans frein est cause de tensions, de mal être identitaire, de paupérisation sociale et économique. Encore un effort Romain, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…