Notre atlantiste de choc version Saint-Germain-des-Prés ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisqu’il a aussi reproché à Laurence Ferrari d’avoir conduit cet entretien la tête coiffée du foulard en usage en Iran . « Quelle allure ça aurait eu, si elle y était allée non voilée! Est-ce qu’on est obligé de se déguiser dans l’accoutrement exigé par un dictateur » a-t-il péroré.
Encore une fois le piètre essayiste est à côté de la plaque, puisque la journaliste de TF1 n’a fait que se conformer aux traditions vestimentaires coutumières d’un pays étranger, dans lequel elle s’est rendue, à sa demande, pour interroger un chef d’Etat. Cela s’appelle du savoir vivre et du respect pour une tradition, même si on est tout à fait libre par ailleurs de ne pas souhaiter qu’elle s’exporte plus avant dans une autre aire civilisationnelle que celle de l’islam.
Beaucoup s’y attendait puisque ce dernier n’est pas dans les petits papiers de l’autre ponte (de gauche) de France Inter, Jean-Luc Hees, qui dit « ne pas supporter » les chroniques de Porte, lequel fut en outre dès le départ dans le collimateur de Val, « l’humoriste » ayant soutenu Siné quand celui-ci quitta Charlie Hebdo pour fonder un Siné hebdo du même tonneau.
Au nombre des arguments invoqués par M. Val pour critiquer M. Porte, le directeur de France Inter, lui-même ancien « comique » alors en duo avec le tristement célèbre Patrick Font, explique que ce « j’enc… sarkozy » ordurier est en outre une insulte, horresco referens, à connotation « sexiste ». Encore un peu et le délit « d’homophobie » était avancé…
Val, à la tête pendant des années d’un journal qui a toujours accordé dans ses colonnes une place prépondérante aux propos et aux dessins grossièrement scatologiques –pour rester poli- donne donc désormais lui aussi des leçons d’élégance et de maintien. La vie réserve décidemment bien des surprises.