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Quand l’Etat prend le parti de l’étranger

Nous relations hier le caprice du prince de Nicolas Sarkozy, auquel les députés ont autorisé de prélever 180 millions d’euros sur le budget de la  défense pour s’offrir un Airbus présidentiel correspondant à ses goûts de luxe. Un autre mauvais coup est en préparation dans le domaine connexe de notre industrie d’armement.  A  l’occasion de l’inauguration  du salon Eurosatory, le ministre de la Défense Hervé Morin a indiqué que des pourparlers étaient en cours afin que notre pays achète  à la société  américaine  General Atomics,  au moins dix  drones (avions sans pilote)  de combat, de type   Predator B (Reaper).

 

Pour justifier cette démarche, le très atlantiste Morin a expliqué que la France a déjà fait l’acquisition d’ « équipements stratégiques »  auprès de l’Oncle Sam -les avions Hawkeye et les Awacs- « sans que l’on considère que sa souveraineté était remise en  cause ». M.  Morin parle évidemment au nom de ses amis

Autre projet dans les cartons de l’Etat, l’achat à la société israélienne Rafel de missiles « Spike », destiné à l’usage des forces terrestres, d’hélicoptères d’attaque ou de vedettes. La France avait lancé un appel d’offres en 2007 pour un achat de ce type d’arme. Selon le magazine Air & Cosmos (N°2034) « les israéliens se trouvent en embuscade avec le missile israélien Spike, qui a déjà concurrencé le Milan (missile français) dans plusieurs pays européens ».

La question mérite d’être posée, pourquoi cet appel d’offres ouvert à la concurrence   étrangère  alors  même que le Milan  possède toutes  les qualités requises pour équiper nos armées et que le savoir faire des industries françaises (Sagem, Thalès…)  en matière de drones est reconnu  internationalement ?

Pour les industriels, rapporte Le Figaro,  « en particulier Dassault et Thalès, l’affaire (de l’achat éventuel de drones américains)  s’apparente à une défaite en rase campagne. C’est la double peine, assure-t-on dans ces milieux. Au moment où le ministre annonce une réduction de l’ordre de cinq milliards des crédits, ce qui reste va aller à l’industrie américaine ! ».

Encore une des joies de notre réintégration au sein de l’Otan ?

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