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Mauvais « Presage »…

Après le quotidien Libération (édition du 26 mai), Une dépêche de l’Afp  signalait le 10 juin que «  l’étude des inégalités hommes-femmes », dans le cadre du Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (Presage),  va devenir obligatoire pour tous les étudiants de Sciences Po Paris à la rentrée 2011 ». « Un programme qui constitue une première en France, alors que les gender studies »,  les études de « genre »,  nées  dans les milieux de l’extrême gauche féministe, «   sont étudiées depuis 40 ans aux Etats-Unis. Etudier le genre sera une condition pour être diplômé, ont expliqué à l’AFP Françoise Milewski et Hélène Périvier, les deux économistes de l’OFCE (centre de recherche en économie de Sciences Po) qui pilotent ce programme. Malheureusement, la plupart des élites n’ont aucune formation sur le sujet, alors qu’il devient essentiel dans la gestion des entreprises », a dit à l’AFP l’économiste Jean-Paul Fitoussi, président de l’OFCE.

« Le projet entend dresser un pont (…) entre  la construction identitaire de la personne, prégnante aux Etats-Unis, et les inégalités socio-économiques. Par exemple, pour étudier la persistance des stéréotypes filles-garçons dans la petite enfance et à l’école, ou les conséquences pour le travail des femmes de la répartition inégale des tâches parentales et domestiques.»

Le but affiché,  vous l’aurez compris « est de participer à la lutte contre les discriminations ». «  Ce projet est au fond éminemment politique. L’enseignement s’adressant à des élèves appelés à devenir de futurs cadres, de prochains députés, des dirigeants de demain, cette entreprise est un pari sur l’avenir » a déclaré  patron de Sciences-Po Richard Descoings (photo).

Voxnr  relaye l’analyse d’Élizabeth Montfort, sur le site Liberté Politique.com, laquelle «  a pris la mesure du péril et l’a clairement décrypté ». Celle-ci explique que selon la théorie du genre, « l’individu serait mieux caractérisé par son orientation sexuelle que par son identité sexuelle, fondé sur un donné biologique, donc de nature . Se considérer comme un homme ou une femme reviendrait, selon la théorie du genre, à refuser de se construire soi-même, selon sa propre volonté souveraine, et à rester aliéné par son identité masculine ou féminine. C’est ce que résume un théoricien de cette nouvelle idéologie (…) pour être libre, l’individu doit pouvoir se choisir. Son droit le plus fondamental est “le droit d’être moi”, de se choisir en permanence alors que la nature impose d’être un homme ou une femme ».

« (…) Prétendant que l’être humain est neutre à sa naissance et qu’un rôle masculin ou féminin lui est imposé par le milieu culturel où il vit, les théoriciens du genre déconstruisent l’universalité de la différence sexuelle entre l’homme et la femme sur lequel repose la société. Il s’agit pour eux d’affirmer ainsi que « chacun s’invente son genre qui peut évoluer au cours de la vie. […] Ce que je choisis est permis, puisque je l’ai choisi ».

« Outre la déconstruction de l’identité sexuelle, le genre déconstruit la famille où la femme, selon ses idéologues,  est maintenue en esclavage , ce qui «conditionne les enfants à accepter le mariage et la féminité comme naturels ». La famille doit être désormais « choisie  et elle devient une variable polymorphe : monoparentale, homoparentale, recomposée ».

« Le genre inspire aussi des glissements sémantiques pour opérer sa déconstruction des identités, c’est la raison, par exemple, pour laquelle la parenté devient parentalité, il s’agit par là  d’opposer les trois composantes de la filiation : la filiation biologique, la filiation juridique et la filiation sociale, pour choisir celle qui convient ».

Jean-Paul Fitoussi (cité plus haut)  s’est félicité de la création de cette nouvelle chaire et a estimé que « cet enseignement va éveiller les consciences » (sic). « Il est vrai que pour que l’idée d’indifférenciation généralisée s’installe dans la société » il s’agit (…) d’en convaincre tout d’abord les élèves de cet établissement de formation des  esprits supérieurs  qu’est Sciences-po Paris ».

« Une fois cela fait, les élites de demain diffuseront la bonne parole dans l’administration, la politique et l’entreprise… Elles seront aptes ainsi à faire accepter par des modifications législatives ou des campagnes de propagande bien menées ce que le peuple intuitivement refuse : les mariages d’individus du même sexe, l’adoption par des couples d’homosexuels, la reconnaissance du transsexualisme, etc. »

Une campagne de « préparation des  esprits »  relayée par l’aile la plus progressiste de l’UMP, où les déclarations en faveur de l’adoption par les couples homos se sont multipliées. Tout aussi significativement,  nous relations dernièrement sur ce blog le soutien apporté par Roselyne Bachelot à  l’association représentant le lobby gay au sein de l’UMP, « GayLib », qui a  travaillé dernièrement « sur un ensemble de propositions visant à améliorer la prise en charge de la transidentité dans notre société et à lutter contre la transphobie ». Sous l’égide du ministre de la Santé, la France est devenue officiellement le mois  dernier  le premier pays au monde à considérer que le transsexualisme n’est pas une affection psychiatrique.

Si  la famille traditionnelle française, cadre essentiel à  la transmission de notre héritage et de la survie de notre identité, ne peut espérer le moindre soutien conséquent de la part de la majorité présidentielle,  l’enseignement obligatoire de ce  « Presage » à l’IEP de Paris a bien  évidemment reçu l’aval de l’Etat UMP.  Force est de constater, une nouvelle fois, que le sarkozysme  s’abreuve décidemment aux mêmes sources idéologiquement nauséabondes que la gauche la plus radicale.

Il n’est pas étonnant de retrouver  Richard Descoings à la manœuvre,  déjà chargé par  Nicolas Sarkozy de mettre en place  à Science-Po  une discrimination positive qu’ils défendent ardemment tous les deux. Il est vrai que ces deux là se connaissent de longue date, selon le JDD (édition du 12 janvier 2009),  « Richard Descoings fréquenterait Nicolas Sarkozy,  au sein du club très fermé et élitiste du Siècle », l’officine d’obédience mondialiste bien connue.  

 

 

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