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Un déclin inéluctable ?

Pour beaucoup de Français, l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 devait être l’avènement d’une nouvelle ère pour notre pays, en réhabilitant les valeurs d’efforts, de travail,  d’identité et de fierté nationale, dans une France tournant le dos résolument  à la repentance, au masochisme pour retrouver un rayonnement international. Trois ans après les désillusions sont à la  hauteur  des espoirs suscités et l’idée selon laquelle notre pays poursuit sa  route vers l’abîme est aussi répandue que justifiée.

Un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche qui vient de paraître,  et posant aux sondés les mêmes questions  qu’au lendemain du  rejet de la Constitution européenne lors du  référendum de mai 2005, illustre de pessimisme de notre compatriotes. Pessimisme toutefois relatif car les personnes interrogées sont également conscientes du potentiel extraordinaire qui est celui de notre pays, pour peu qu’il soit remis sur les bons rails.

71%, des Français interrogés par l’Ifop voient ainsi  la France « en déclin » (66% émettaient le même jugement en 2005), 28%   expriment un sentiment contraire. Une minorité seulement  (46% contre 54%) estime que la France « constitue un modèle pour de nombreux pays ». En 2005, 59% le pensaient.

Pour autant, il reste un fort pourcentage de Français pour  affirmer  que la France a encore  « beaucoup d’atouts » (79%, contre 89% en 2005)  et 70% de ces mêmes sondés pensent que notre  pays « est capable de se réformer », alors que  62% des personnes interrogées considèrent que la France « manque de confiance en elle ».

Les Français manquent en effet  de confiance en eux, sinon ils ne continueraient pas à voter, par peur de l’inconnu, manque de ressort ou  routine intellectuelle,  pour des formations  dites  « de gouvernement »  dont ils rejettent assez massivement les grandes orientations  euromondialistes et dont ils perçoivent qu’elles sont mues par des logiciels obsolètes et viciés.  S’ils avaient plus foi en leur capacité à réformer profondément ce pays, nos compatriotes  accorderaient en effet  leurs suffrages à une opposition nationale qui leur propose une alternative  politique nationale  cohérente, mesurée et intelligente,  validée à chacune de ses étapes  par le recours à la démocratie directe.  « Aide toi, le ciel t’aidera ».

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