Un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche qui vient de paraître, et posant aux sondés les mêmes questions qu’au lendemain du rejet de la Constitution européenne lors du référendum de mai 2005, illustre de pessimisme de notre compatriotes. Pessimisme toutefois relatif car les personnes interrogées sont également conscientes du potentiel extraordinaire qui est celui de notre pays, pour peu qu’il soit remis sur les bons rails.
71%, des Français interrogés par l’Ifop voient ainsi la France « en déclin » (66% émettaient le même jugement en 2005), 28% expriment un sentiment contraire. Une minorité seulement (46% contre 54%) estime que la France « constitue un modèle pour de nombreux pays ». En 2005, 59% le pensaient.
Pour autant, il reste un fort pourcentage de Français pour affirmer que la France a encore « beaucoup d’atouts » (79%, contre 89% en 2005) et 70% de ces mêmes sondés pensent que notre pays « est capable de se réformer », alors que 62% des personnes interrogées considèrent que la France « manque de confiance en elle ».
Les Français manquent en effet de confiance en eux, sinon ils ne continueraient pas à voter, par peur de l’inconnu, manque de ressort ou routine intellectuelle, pour des formations dites « de gouvernement » dont ils rejettent assez massivement les grandes orientations euromondialistes et dont ils perçoivent qu’elles sont mues par des logiciels obsolètes et viciés. S’ils avaient plus foi en leur capacité à réformer profondément ce pays, nos compatriotes accorderaient en effet leurs suffrages à une opposition nationale qui leur propose une alternative politique nationale cohérente, mesurée et intelligente, validée à chacune de ses étapes par le recours à la démocratie directe. « Aide toi, le ciel t’aidera ».