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Nos agriculteurs avant les Roms…

Le débat sur les retraites, l’agitation-diversion autour du dossier des roms et l’immigration  –voir notre article publié hier- occulte ces derniers temps un drame qui découle lui aussi directement de l’impéritie de nos dirigeants, du mondialisme et de notre inféodation à l’Europe de Bruxelles.  A savoir la mort programmée de nos agriculteurs et en l’espèce ici le sort réservé à nos éleveurs. Hier à occasion du salon de l’élevage de Rennes (Space), le    ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire  a été copieusement hué  tandis que des éleveurs désespérés se sont livrés à des déprédations.

Pourtant, M. Le Maire était  venu avec des promesses et des cadeaux :  le déblocage de trois cents millions d’euros sur trois ans (2011-2013), l’annonce d’un  soutien d’urgence de 30 millions d’euros pour les agriculteurs les plus en difficultés, afin d’aider notamment  les plus endettés  à quitter la profession. Mais il incarne un système dont la logique mortifère pour notre agriculture est désormais appréhendée par la majorité du monde rural.

Comme le rapporte le quotidien Les Echos aujourd’hui, « ni ces aides ni les promesses de trouver des alliés au sein de l’Europe pour défendre l’agriculture, ni le refus d’en faire une monnaie d’échange dans les négociations internationales n’ont suffi à calmer l’inquiétude des plus petits éleveurs, très fragilisés par la dérégulation des marchés. Résultat, la Confédération paysanne et la Coordination rurale, deux syndicats minoritaires exaspérés de ne pas être associés aux discussions entre le gouvernement et le syndicalisme majoritaire, ont détruit les stands du ministère, de la FNSEA, des Jeunes Agriculteurs et d’Agrimer ».

«  Le secteur de l’élevage est-il noté,  n’échappera pas à de nouvelles restructurations et à de nouveaux départs pour se mettre à niveau avec la concurrence. Et c’est à tout cela que l’aide du gouvernement servira. Reste à s’entendre sur l’importance de la réorganisation et sur sa mise en oeuvre. Rien à ce stade n’a encore été discuté avec la profession. L’Etat entend jouer un rôle de facilitateur, mais ne peut ni ne veut assumer le coût budgétaire de la réorganisation de l’agriculture ».

M Le Maire se vantait déjà cet été  de l’effort de l’Etat qui, via la Commission européenne », avait dépensé 300 millions d’euros pour faire remonter les prix du cours du lait.  Le 5 août  nous rappelions sur ce site  que Bruno Gollnisch s’était alors indigné dans l’hémicycle du Parlement européen,  de ce que cette   aide prévue était initialement   de  600 millions mais que celle-ci avait    été rejetée, par le biais  d’« un artifice de procédure »,  par la Commission européenne .

Nous rappelions aussi, que sur les 19 milliards d’euros donnés chaque année à l’Union européenne par l’Etat français, les technocrates bruxellois en rétrocèdent 12,5 milliards à notre pays, principalement au titre de la Politique agricole commune. Les fausses largesses de l’Europe coûtent donc en réalité 6,5 milliards d’euros aux contribuables français !

Le FN l’a souvent répété, il convient  ainsi aussi de comprendre plus largement que la Politique Agricole  commune (PAC), et notamment sa nouvelle mouture d’après 2013, ne sera pas à même de protéger exploitants, producteurs  et éleveurs français qui ont déjà subi ces derniers années la  chute spectaculaire de leurs revenus. Cette PAC, qu’il  serait urgent de  renationaliser, se révèle totalement inadéquate à  faire face aux ravages de la mondialisation sans frein.

La faute au  dogme ultra libéral et ultra libre échangiste qui règne en maître au sein   de la Commission européenne.  Cette paupérisation de notre agriculture se fait d’ailleurs  au premier chef au bénéfice des grandes multinationales, bien  plus qu’à celui des économies vertes des pays pauvres ou émergents…

L’agriculture française ne pourra mieux se porter que le jour où nous sortirons de ce système mondialiste qui rend économiquement préférable d’importer des produits de l’autre bout de la planète, plutôt que de produire localement et de le payer à son juste prix à nos producteurs.

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