Tentant de rejoindre le lieu du rassemblement à travers des rues totalement tiers-mondisées, l’élu FN, accompagné par un autre militant, raconte : « nous avons été vite repérés par des groupes mobiles de manifestants d’extrême gauche. Le climat d’insécurité fut à son comble lorsque, nous ayant suivi, un groupe déterminé a foncé sur nous. Dans l’obligation de nous mettre à l’abri pour échapper à un lynchage en règle nous avons pénétré dans l’hôtel de ville qui n’était qu’à quelques pas. Quelques secondes plus tard, un homme venant du dehors, s’est présenté à nous. Conseiller municipal, sa tenue et son apparence négligées nous ont surpris. Il nous ordonne alors de dégager et hurle, à la limite de la crise d’hystérie, que nous sommes interdits de séjour dans cette ville »…
Les frontistes ne se laissent pas démonter et rétorquent « qu’en tant que Français et élus régionaux (ils n’ont) pas à obtempérer. Manifestement étranger aux finesses de la loi et du protocole, et ses menaces de lynchage par la foule se faisant plus précises, il nous faut alors partir et nous replier en un lieu plus sûr ». Christophe Boudot et un autre militant échapperont au « tabassage démocratique » grâce à la présence d’un cordon de CRS, ce qui leur permettra finalement de rejoindre Bruno Gollnisch.
Pour l’anecdote, le conseiller municipal de Saint Denis qui a menacé les frontistes dans la mairie, a été vu peu avant en grande conversation devant la basilique avec les autorités religieuses qui ont interdit l’accès de la basilique à Bruno Gollnisch…la boucle est bouclée.