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Budget 2011, les Français (de nouveau) matraqués !

Qualifié de «courageux et déterminé » par Christine Lagarde,  le projet de Budget 2011 concocté par le ministre de l’Economie, et François Baroin, ministre du Budget sera examiné demain par  l’Assemblée nationale. L’objectif annoncé est de réaliser 10 milliards d’économie sur les fameuses  niches fiscales,  2 milliards sur la taxation des banques, et de réduire le déficit public du PIB de 8 à 6% à l’échéance 2012. Le 3 juin dernier, M. Fillon promettait « seulement » un coup de rabot de l’ordre de 5 milliards avant que M. Baroin ne double la mise. Ce sont d’ores et déjà  entre 50 et 55 milliards d’euros qui sont pris chaque année dans les poches de nos compatriotes.

  Malgré les faiblardes dénégations du gouvernement, ce projet  touchera  très  durement les classes moyennes. La seule baisse de dépense envisagée par le gouvernement, qui s’abrite pour se faire derrière le « Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques » de la Cour des Comptes,  consiste donc en une augmentation des impôts…jugée inenvisageable, inacceptable et contraire à « sa philosophie » par le candidat Sarkozy en 2007…

Le mari de Carla Bruni   a tenu  il est vrai, partiellement sa promesse  pour les hauts revenus, qui verront une  hausse du taux d’imposition de 40… à 41%, dans le cadre de la réforme des retraites… laquelle n’entrera pas en compte dans le calcul du bouclier fiscal. Le chef de l’Etat garde également certainement toute la considération  du  néo-sarkozyste Bernard Tapie auquel l’Etat UMP, via le  Trésor public,  devrait remettre  210 millions d’euros  dans le cadre du règlement de l’affaire Adidas.

Les autres Français vont eux, sérieusement trinquer…En clair, d’ici 2012, au titre de l’impôt sur le revenu,  les feuilles d’imposition de la  grande masse des foyers fiscaux  français vont être grevées de 20 à 25 % supplémentaires, soit  10 milliards d’euros de plus  en 2011, auxquels s’ajouteront encore   2,5 milliards prévus dès maintenant  pour 2012.

Les « efforts »  demandés aux ménages  représentent  40 % des alourdissements souhaités par Mme Lagarde et M. Baroin  les 60 % restants provenant des entreprises.

Au nombre des efforts en question, certaines niches dans les assurances sur les complémentaires santé et l’assurance vie vont être supprimées ;  la TVA à 5,5 % portant sur la moitié de la note pour  les offres alliant télévision, téléphonie et Internet (« triple play ») va disparaître pour être portée à 19, 6%, augmentation qui sera bien évidemment répercutée par les opérateurs sur leurs clients ; le taux de remboursement des médicaments « à service médical modéré » baissera de 35 à 30 % ;   le crédit d’impôts sur les intérêts d’emprunts immobiliers  sera supprimé ainsi notamment que l’avantage fiscal pour les jeunes mariés.

A ce sujet et pour couper court aux protestations qui se sont élevées face à cette dernière mesure, M. Baroin a tranché avec une sécheresse toute technocratique :  « un acquis fiscal, ce n’est pas un acquis social et ce n’est pas un élément de la politique familiale »…quelle « politique familiale » ?

Pour le reste c’est le flou le plus complet qui règne dans les allées du pouvoir, le gouvernement s’avérant tout bonnement incapable de dresser, poste de dépense par poste de dépense, la liste des économies à réaliser.  Il est vrai que  pressurer une nouvelle fois  le contribuable est une solution de facilité et évite de s’attaquer vraiment à la résorption de notre colossale dette publique…

Des économies, il y a en a pourtant d’évidentes, d’indispensables, de nécessaires à réaliser. Indiquons en  au moins  une :  les 30,4 milliards d’euros que coûtent chaque année aux Français  l’immigration, selon les calculs de Jean-Paul Gourevitch… –voir notre article en date du 8 avril- soit  environ 60% du total des impôts sur le revenu  prélevés annuellement à nos compatriotes .

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