Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Démographie : en Russie comme ailleurs…

Courrier International consacre très largement  son dernier numéro ni plus ni moins qu’à la disparition à terme de la Russie par suicide démographique,  à l’heure ou ce pays perdrait  d’ores et déjà un  million d’actifs chaque année en raison de cette crise des naissances. Dans ce contexte, il ne manque donc pas de « spécialistes », peu ou prou toujours les mêmes, pour expliquer la nécessité du recours à l’immigration massive pour inverser cette tendance. Soit  l’utilisation des mêmes catastrophiques recettes en cours  dans la plupart des pays  d’Europe de l’Ouest.

On le sait,  le relatif équilibre démographique dont sa targue en France  nos politiciens et leurs relais médiatiques,  est principalement le fait de la colonisation de peuplement  non européenne que nous subissons.  Avec à la clé la multiplication, comme autant de métastases, de mini-Kossovo dans un nombre grandissant de villes et banlieues ;  l’explosion d’un communautarisme de plus en plus agressif, remettant en cause la culture, l’identité, les mœurs des autochtones européens sous l’effet de la loi du nombre et de l’échec patent de l’assimilation.

La solution réside bien  évidemment dans le  choix inverse d’une politique familiale nationale volontariste et dynamique, celle là même qui est au cœur du programme du FN porté par Bruno Gollnisch.

Car au-delà de la propagande insidieuse du lobby immigrationniste, qui se confond très largement avec celui du mondialisme, ce terrible hiver démographique n’est pas une fatalité, mais est bel et bien  encouragé par le rejet de toutes mesures propres à favoriser la natalité des « de souche ».

Contrairement d’ailleurs à ce qui est affirmé,  dans Courrier international, les autorités russes ont su inverser cette tendance. Il y a six ans, lors de son second mandat, Vladimir Poutine a annoncé  un vaste  « projet fédéral démographique », lancé  en 2005,   s’appuyant sur une  vigoureuse  campagne médiatique  appelant les russes  à « faire des enfants pour la patrie ». Une phrase qui il est vrai résonne douloureusement aux oreilles des bien-pensants « bruxellois »…

Prenant le taureau par les cornes,  toute une série de mesures adaptées à la situation du pays ont été prises par Moscou (poursuivies aujourd’hui par Medvedev) appuyées et relayées  par  les exécutifs régionaux, les administrations locales,  les sociétés,  pour permettre aux jeunes couples d’avoir un second,  voire un troisième enfant. Ont été ainsi accordés des avantages fiscaux, des primes financières, des   aides aux crédits et au logement, des prêts pour l’achat de logements qui peuvent être effacés   à l’occasion de la naissance d’enfants, des  bons d’achats pour les jeunes ménages dans les grands magasins…Mesures qui ont été accompagnées parallèlement d’une vaste politique sanitaire, notamment  de lutte contre l’alcoolisme.

Politique payante puisque en  2009 la population a pour la première fois depuis 15 ans augmenté en Russie et autre « grande première » depuis 1998, le nombre de décès sur l’année 2010 devrait être inférieur à 2 millions.  L’accroissement naturel de la population a été enregistré dans 25 territoires en 2009 contre 21 en 2008. Il a été pareillement constaté un  accroissement des naissances dans 70 territoires de la Fédération et la réduction des décès dans 73 territoires sur  83.

Selon les différentes prévisions du ministère de la santé Russe, l’hémorragie de la population  russe, officiellement un peu moins de 142 millions de citoyens au 1er janvier 2010,  devrait être stabilisée, sans recours massif à l’immigration,   pour atteindre  en 2030 128 millions d’habitants, selon une prévision estimée « mauvaise » par le ministère de la santé, et même   148 millions,  selon une prévision dite  « haute » de ce même ministère.

Bref nous somme loin des estimations biaisées  de  l’ONU qui, non contente dans son « fameux » rapport de 2001 de prôner l’arrivée massive de plusieurs dizaines de millions d’immigrés supplémentaires en Europe de l’Ouest pour pallier au déficit des naissances, a  affirmé dernièrement   que la population russe devrait atteindre 110 millions voir même 100 millions d’habitants dans quarante ans…

Quitter la version mobile