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Adhésion de la Serbie à l’UE : faut-il en passer par là ?

Le Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjoern Jagland, s’est dit « préoccupé » par les violents incidents contre la « marche des fiertés homosexuelles et transexuelles »   (Gay Pride)  organisée dimanche  à Belgrade.  Mais,  « dans le même temps,  a-t-il ajouté, je salue la détermination des autorités serbes à défendre les droits protégés par la Convention européenne des droits de l’Homme ». Pour la première fois depuis neuf ans ans, 1500 prosélytes de la cause homosexuelle  réclamant « l’égalité des droits » avec les hétérosexuels ont manifesté. Un rassemblement qui fut donc perturbé par des opposants,  comme ce fut le cas déjà lors d’une tentative précédente en 2001. La veille,  8000 manifestants avaient  défilé dans le calme dans la capitale serbe  pour protester  contre la Gay Pride.

L’organisation d’une Gay pride est-elle la condition sine qua non   pour entrer dans l’Europe de Bruxelles ? C’est en tout cas la conviction  de l’organisateur de ce rassemblement « arc-en-ciel » à Belgrade.  

Lazar Pavlovitch, c’est son nom,   a affirmé  -propos repris sur le site Le salon  beige- que « si le gouvernement serbe autorise cette année la gay pride, c’est notamment pour avoir une bonne image à Bruxelles et faciliter les négociations pour l’adhésion de la Serbie à l’UE ».

 Une opinion renforcée par la présence dans le cortège  homosexuel de plusieurs personnalités européistes, notamment du chef de la délégation de la Commission européenne en Serbie   le Français Vincent Degert. Débordant d’enthousiasme, ce dernier a déclaré hier aux manifestants :   « nous sommes ici pour célébrer ce grand jour que nous avons attendu si longtemps ». Les peuples ont « les grands jours » qu’ils méritent…

La Serbie a beau être membre  du Conseil de l’Europe depuis sept ans, il n’est pas certain que ce « nous » facétieux de M. Degert  englobe une majorité du peuple serbe qui reste attaché aux valeurs traditionnelles. Mais il est vrai que dans le travail de rééducation auquel  se livrent les instances bruxelloises,   la lutte contre les « archaïsmes réactionnaires » est une priorité majeure…

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