« Marine dit qu’elle est en campagne présidentielle. Moi, je ne confonds pas les échéances, je suis en campagne pour la présidence du Front national », a précisé le vice-président du FN. « Cela ne veut pas dire que je m’estime absolument incapable d’être candidat à l’élection présidentielle », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter qu’une fois le nouveau président élu, « il appartiendra à nos instances de voir à ce moment-là, qui est le mieux placé pour porter nos couleurs » en 2012.
Le même jour, sur le site du Figaro, Guillaume Perrault expliquait à ses lecteurs qu’il était pour le moins hors-sujet de qualifier Bruno Gollnisch de « candidat des dissidents », raccourci faisant preuve d’une « incompréhension » selon Bruno Gollnisch -voir son entretien accordé au Point rapporté sur notre site- mais utilisé dans le JDD par Jean-Marie Le Pen.
« L’accusation risque de laisser les militants incrédules » relève Le Figaro.fr et « servir l’intéressé », « car Gollnisch s’est au contraire toujours distingué par son souci de préserver l’unité du FN et la coexistence de ses différents courants (…). Le ton blessant (employé) à l’égard de Gollnisch pourrait (lui) valoir (…) le soutien de militants indécis et choqués par un traitement qui leur paraît injuste ».
« Car l’homme demeure très populaire auprès de la base (…).En novembre 2007, au congrès de Bordeaux, lors de l’élection des membres du comité central du FN par les adhérents, il était arrivé premier et Marine Le Pen seulement deuxième ».
« Plusieurs figures » du FN soutiennent Bruno Gollnisch rapporte encore cet article. « Ancien des guerres d’Indochine et d’Algérie, Roger Holeindre s’est déclaré en faveur de Bruno Gollnisch. «Je ne suis pas choqué le moins du monde par ses appels à la réconciliation des patriotes, pourvu que ce soit dans un cadre précis et dans le respect d’une discipline nécessaire à notre dur combat», indiquait lundi Roger Holeindre, compagnon de la première heure de Le Pen –voir son communiqué « Pourquoi j’apporte mon soutien à Bruno » mis en ligne sur notre site le 11 octobre.
Bruno Gollnisch ne déroge pas pour sa part du ton mesuré et de la volonté de rassemblement et d’unité qui sont les siens depuis le début de cette campagne. Homme du nécessaire compromis national, il rappelait encore cette semaine qu’il « ne dénie pas les qualités de Marine Le Pen. Mais je pense que les miennes me rendent plus apte à réunir notre famille ».
« Je ne lâcherai pas la proie pour l’ombre a-t-il encore affirmé. Je souhaite évidemment travailler avec Marine Le Pen. Mais la moindre des choses serait que, lors du renouvellement de nos instances, nous discutions ensemble de la répartition des rôles ». Enfin, il a rappelé cette évidence : « Je serais créateur de scission si je souhaitais la réconciliation avec certains et en exclure d’autres. Cette crainte est infondée ».