Une UMP dont l’implosion est désormais plus qu’une hypothèse comme le rappelait ces derniers jours Bruno Gollnisch –voit notre article en date d’hier et comme il l’a rappelé lors de son chat avec les lecteurs du Monde hier (http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/25/l-ump-ne-survivra-pas-a-l-echec-programme-de-nicolas-sarkozy_1431049_823448.html).
Dernier soubresaut en date, que nous relations également sur notre site mardi, « l’affaire Christian Vanneste » cristallise les tensions au sein du parti présidentiel. Les propos du député du Nord qui a dit ne pas exclure, « à moyen ou long terme », une alliance « entre l’UMP, le Centre et le FN », lui ont valu d’être sérieusement tancé par le secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade.
Etrillée par Eric Zemmour samedi soir sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier lors de la promotion de son dernier « livre » en direction de la « jeunesse », dans lequel elle étale sans vergogne son tropisme de gauche de la plus belle eau « progressiste », Rama Yade s’est lâchée sur son blog.
« Christian Vanneste a fait son coming out (sic) en prônant l’idée d’une alliance honteuse et contre nature entre le centre, l’UMP et le Front national. Son positionnement, sans ambiguïté, est inacceptable et l’UMP ne peut tolérer de compter dans ses rangs un homme qui ne partage pas ses valeurs. Elle doit donc engager sans tarder à son encontre une procédure d’exclusion qui permettra à M. Vanneste de rejoindre ses amis d’extrême droite ».
Exclusion rendue nécessaire poursuit-elle, du fait que « l’UMP s’est créée sur l’idée d’un large rassemblement autour de valeurs partagées que sont la liberté, la fraternité, la solidarité et l’égalité ». « Le débat qu’il (M. Vanneste, NDLR) essaie de provoquer trahit ce pacte fondateur. Son initiative déshonorante le met au ban de l’UMP » et « il doit en tirer toutes les conséquences ».
Invité à réagir sur LCI, Christian Vanneste a eu beau jeu d’affirmer qu’il trouvait cette réaction, il est vrai à la limite de l’hystérie, « très drôle, très pavlovienne ».
Et pour rester dans le domaine pavlovien, rappelons cette déclaration de Rama Yade, lorsqu’elle fut l’invitée en juillet 2007, de Radio futurs médias. La jeune femme d’origine sénégalaise déclarait alors que l’Afrique constituerait « un jour peut être », l’objectif « ultime » de sa trajectoire politique. « Au fond, ici (en France) tout est fait », alors que chez nous (en Afrique) tout reste à faire » indiquait elle…
Ce « chez nous » limite tout de même assez sérieusement la légitimité de Rama Yade à évoquer l’avenir de la politique française, quoi qu’on pense par ailleurs du vœu exprimé par M. Vanneste et de sa faisabilité –voir notre article publié hier.