Beaucoup d’adhérents et de militants ne me connaissent qu’à travers mes fonctions de trésorier national du Front National, que j’ai exercées je pense à la satisfaction de tous pendant 25 ans, avec droiture et honnêteté. Et parfois, dirons les mauvaises langues, avec une prudence frisant la pingrerie.
Mon engagement politique est cependant ancien : aux côtés de Jean-Marie Le Pen déjà, au Front National des Combattants, dont j’ai été le Secrétaire général. Puis aux Comités TV (Tixier-Vignancourt). Et enfin, dès 1972, au Front National, dont j’ai été membre du bureau politique depuis sa création et sous les couleurs duquel j’ai été député à l’Assemblée nationale, Conseiller de Paris et Conseiller régional.
J’ai rencontré Bruno Gollnisch à l’occasion des élections législatives de 1986, lors desquelles nous avons fait campagne ensemble dans le Rhône. Dès nos premières rencontres, la proximité de nos vues et de nos idées a été évidente. Elle ne s’est jamais démentie.
Bruno est un homme droit. C’est un homme fidèle : à ses amis, à ses convictions, au combat qui est le nôtre pour le redressement de la France. Je ne l’ai jamais vu reculer devant l’adversité ou les difficultés, mais bien au contraire toujours faire face. Il a payé cher cet engagement, en perdant sa chaire de professeur d’université. Mais il n’a jamais renoncé à dénoncer le « politiquement correct », cette véritable dictature de la pensée et de la parole.
Cultivé, traité parfois avec une certaine condescendance « d’intellectuel » – comme si être intelligent et savoir ce que l’on dit, ce que l’on fait et ce que l’on veut était infamant ! –
Bruno sait aussi mouiller sa chemise, dans des campagnes de terrains, dans les assemblées où il est élu, dans les fonctions d’appareil qu’il a exercées, ou, comme en 2002, comme directeur de la campagne présidentielle, avec le succès que l’on sait.
Il est aussi un rassembleur : comme jadis ceux de Jean-Marie Le Pen, ses appels à la réconciliation ont pour but de renforcer le mouvement national et de fédérer les énergies autour d’un but commun. Je suis persuadé que seul le souci de l’intérêt du FN, ainsi que le respect des adhérents restés fidèles, présideront aux éventuelles modalités de ce rassemblement.
Je lui fais une totale confiance pour conduire le Front National et faire en sorte que ce mouvement obtienne la place qui devrait être la sienne dans la vie politique française et les responsabilités qu’il devrait occuper au regard de ce qu’il représente.
Bruno en a le courage. Il en a la volonté. Il en a la détermination.