Les contribuables parisiens engraisseraient donc les camarades de Delanoë and co, pour un coût de 1,2 million d’euros selon l’Inspection générale de la capitale, dix millions d’euros depuis 2001 précise Capital. Selon Le Figaro, le rapport de l’inspection générale indiquait en 2005 : « ce genre de mise à disposition s’analyse comme une fiction qui consiste à considérer qu’un fonctionnaire est en activité, occupe un emploi et a droit à la rémunération afférente à son grade, alors qu’il est au service d’un organisme distinct de la collectivité qui l’emploie ».
Si Bertrand Delanoë a annoncé son intention d’attaquer Capital en « diffamation », l’UMP a apporté son soutien implicite à la majorité municipale en affirmant que le magazine n’apportait « pas de révélations » -les élus UMP étaient donc au courant- et s’est contentée de demander « plus de transparence de la Ville dans la gestion des ressources humaines »…
Un nouvel exemple de cette collusion d’intérêts qui lie entre eux les partis de l’Etablissement, comme l’est tout autant le silence de la gauche après l’annonce hier mercredi, lors du conseil des ministres et sur proposition de Michèle Alliot-Marie, de la nomination du binational Arno Klarsfeld au Conseil d’Etat. Juge administratif suprême qui tranche les litiges relatifs aux actes des administrations, chargé également de conseiller le gouvernement pour la préparation des projets de loi et des décrets, le Conseil d’Etat est une « maison sérieuse »…
Certes, la qualité d’avocat du fils de Serge et Beate, citoyen israélien depuis 2002, auquel Nicolas Sarkozy a confié ces derniers années plusieurs rapports et missions, peut expliquer cette nomination, bien plus en tout cas que son côté « pipole » et son statut d’ex fiancé de Carla Bruni.
Mais l’actuel conseiller au cabinet de François Fillon candidat malheureux de l’UMP en 2007 aux législatives dans la 8ème circonscription de Paris, est aussi un militant anti-national constant dans ses engagements, qui n’a jamais manqué de traîner dans la boue Jean-Marie Le Pen et les militants nationaux, traités par lui de « nazis ».
C’est à Arno Klarsfeld que Nicolas Sarkozy confia en 2005 « un travail approfondi sur la loi, l’Histoire, et le devoir de mémoire » qui l’amena à se prononcer contre la loi du 23 février 2005 qui, au détour d’un article vantait « le rôle positif » de la colonisation. Mais Me Klarsfeld se prononça aussi pour le maintien de la loi liberticide du communiste Gayssot, dénoncée par des centaines d’historiens et d’intellectuels de divers horizons, notamment dans le fameux manifeste intitulé « Liberté pour l’Histoire ! ».
Jean-Marie Le Pen ne manqua pas à l’époque de manifester son étonnement devant la décision qu’il jugea « saugrenu » de « confier à un fantassin israélien » –M. Klarsfeld a effectué en 2005 un an de service militaire en Cisjordanie dans le corps des garde-frontières de l’Etat hébreu- « le soin de juger de l’Histoire de la France » .
Tout aussi aberrant, alors ministre de l’Intérieur, M. Sarkozy nomma celui qu’il qualifia d’ « avocat de la mémoire et de la vérité », « médiateur chargé d’harmoniser la régularisation des clandestins », ce dont il s’acquitta avec un laxisme bien peu militaire…Un contre-exemple, assurément, pour le tiers des sympathisants de l’UMP favorables à des accords électoraux avec le FN aux élections locales, selon le nouveau sondage Ifop publié par le Nouvel observateur.