« En matière de maintien de l’ordre est-il expliqué, les experts en sécurité préconisent ainsi de ne plus construire de toit plats, pour éviter que des émeutiers y stockent des pierres, d’améliorer l’éclairage public qui joue sur le sentiment d’insécurité (sic), de protéger les commerces par des plots de béton pour éviter les voitures béliers, de ne plus construire d’auvents, pour limiter les rassemblements devant les halls, ou d’interdire les coursives qui compliquent la surveillance ». Bienvenue dans le meilleur des mondes, celui de la « société plurielle » et du « vivre ensemble »…
Toujours dans ce même registre de la « prévention des risques », le socialiste Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la justice, a pondu un énième plan de lutte contre la délinquance des mineurs. Selon les statistiques officielles, en 2009, 30% des atteintes aux biens ont été commises par des mineurs, près de 47 000 d’entre eux ont été mis en cause pour un acte de violence ou de menace (en hausse de 4,2%) et 15% des délinquants sont des filles (9,9% en 1996).
Le citoyen Bockel propose donc « d’enseigner le métier de parents » et décline une quinzaine de mesures. Selon Michel Huyette, ancien juge des enfants, onze documents sur le sujet ont été publiés et remis aux différents gouvernements en moins de quinze ans. « Tout, absolument tout, a déjà été écrit sur ce sujet » et circonstance aggravante, on y retrouve « en substance toujours la même chose » a-t-il relevé sur son blog…
Une délinquance qui découle pourtant tout droit d’une cause bien précise : non pas seulement de la paupérisation économique et la pauvreté – Xavier Raufer a expliqué l’inanité de cette justification, voir notamment notre article en date du 22 octobre- mais l’explosion de l’immigration originaire du continent africain.
Dans son ouvrage, Le déni des cultures, le sociologue Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS, membre de l’observatoire sociologique du changement (Sciences Po), n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Le quotidien Le Monde (14 septembre) ne s’y est pas trompé en constatant avec un visible embarras que cette étude « bouscule les représentations sur l’intégration et les phénomènes migratoires, replaçant la question culturelle, pour ne pas dire ethnique, au cœur des débats intellectuels et scientifiques ».
M. Lagrange fonde ses travaux sur l’étude de nombreuses données statistiques collectés au fil des ans, qui lui ont permis d’avancer, sans crainte d’être contredit que les jeunes maghrébins sont deux fois plus impliqués que les « de souche » dans des faits de délinquance et que « les adolescents éduqués dans des familles du Sahel sont trois à quatre plus impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones », comprendre « gauloises »…
L’explication strictement économique avancée pendant des années aussi bien par les libéraux que par les marxistes pour analyser ladite délinquance, ne résiste pas à l’examen ; l’origine principale des violences qui gangrènent la société française doit aussi être recherchée du côté des clivages identitaires au sens large, générés par l’immigration de masse. Soit la confrontation sur un même territoire de populations dont les mœurs, la vision du monde, la manière d’appréhender le réel et les rapports sociaux, en un mot la culture, sont radicalement différentes.
« Il vaut mieux dire les choses, mêmes si elles gênent » a rétorqué Hugues Lagrange à son collègue Laurent Mucchielli qui s’est scandalisé de cette « ethnicisation » des analyses sociologiques. Bouleversement ethnique qui est certainement un des défis majeur que devra relever notre pays en ce début de XXIème siècle, s’il entend garder la maitrise de son destin… En 1995, Vladimir Poutine confiait à l’agence Tass : « La France deviendra dans moins de vingt ans la colonie de ses anciennes colonies. » Nous évoquions sur ce blog le 29 octobre dernier, le dernier ouvrage de Michèle Tribalat, directrice de recherche de l’INED qui relève que d’ores et déjà, dans une vingtaine de villes franciliennes, la proportion de jeunes d’origine non-européenne dépasse les 60%.
Alors, stop ou encore ? Les Français ont encore la possibilité d’inverser le processus, mais le temps nous est compté…