Mercredi, quelques jours après l’attaque sanglante qui a frappé une église de Bagdad, « Al-Qaïda en Irak » a prévenu les chrétiens que ces derniers étaient désormais des « cibles légitimes », après l’expiration de son ultimatum à l’église copte d’Egypte, accusée par l’organisation terroriste de séquestrer deux chrétiennes converties à l’islam, contre leur gré…
La situation des Chrétiens d’orient ne cesse de se dégrader sous l’ effet de la montée en puissance de l’extrémisme islamiste, alimentée ces dernières années par la désastreuse politique de l’Amérique des Bush et Obama. Dans ce contexte, l’annonce par le ministre de l’Immigration de l’accueil sur notre sol de quelques dizaines d’irakiens blessés dans l’attaque le 31 octobre de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad -1.300 chrétiens d’Irak ont été accueillis en France depuis l’initiative prise à l’automne 2007- s’inscrit dans une incontestable logique humanitaire et de solidarité.
En France même pour lutter contre le développement du fondamentalisme islamique, M. Besson a annoncé avoir choisi quinze « ambassadrices » issues du mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS) pour aller prêcher dès le 25 novembre la bonne parole laïciste dans « les quartiers les plus sensibles, afin de promouvoir la laïcité et l’égalité entre les hommes et les femmes, partout où elle est menacée » .
Un leurre de plus quand on sait le peu d’audience de cette association en banlieue, condamnée dès l’origine à la marginalité par la vulgarité même de son intitulé ; les jeunes musulmans remplacent fréquemment dans leur conversation les deux « Ni » de son titre par deux « Mi »…
Le subside de 80 000 euros alloué à NPNS par une convention annuelle signée avec le ministère est perçu par beaucoup d’acteurs sur le terrain comme une subvention déguisée.
Leurre encore avec les chiffres des expulsions claironnés par le ministre de l’immigration qui évoquait la semaine dernière 21 384 reconduites à la frontière pour les neuf premiers mois de 2010, dont « 15 455 retours forcés, concernant 1.476 Roumains et 227 Bulgares », ainsi que « 5 929 retours aidés, dont 5.086 Roumains et 683 Bulgares ». En 2009, quelque 29 288 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés.
Pour fixer les populations nomades dans leur pays d’origine M. Besson a indiqué qu’il y avait « un nouveau programme d’aide à la réinsertion des ressortissants roumains en situation irrégulière ». « Après le financement de 146 projets de réinsertion l’an dernier, 73 projets ont été financés depuis le début de l’année » ; ces crédits représentent 563,8 millions d’euros en autorisations d’engagement et 561,5 millions en crédits de paiement.
On notera qu’en raison même des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes pour les ressortissants des Etats membres au sein de l’UE, notre pays ne peut s’opposer au retour des « Roumains » et autres bulgares évoqués ici, qui forment les gros bataillons des « reconduits à la frontière ». Quant à la déferlante de l’immigration africaine, elle se poursuit à haut débit.
Derrière les statistiques avancées par ce gouvernement on constate une nouvelle fois son incapacité, voire son refus, de s’attaquer au problème dans une France en voie de paupérisation accélérée.
Et ce gouvernement envoie un bien mauvais signal en procédant, comme il l’a fait en 2009 et selon les chiffres fournis par de M. Hortefeux, à la régularisation de 20 000 immigrés en situation irrégulière, en multipliant les naturalisations (plus de 108 000 pendant la même période) et les octrois de visas de long séjour (près de 200 000).
Ce laxisme coupable de l’Etat, censé en priorité protéger la prospérité, la sécurité, les libertés et l’identité de nos concitoyens, conjugué avec le droit du sol, la poursuite du regroupement familial, les avantages sociaux et économiques attribués aux immigrés, même clandestins, constituent bien les pompes aspirantes de l’immigration.