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De la souveraineté monétaire…

Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Alain Soral, de nombreux souverainistes et patriotes ou encore Marine Le Pen évoquaient dernièrement la loi dite Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973. Celle-ci a pour conséquence « d’interdire au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». L’Etat français se trouvant ainsi de facto sous l’emprise financière directe des banquiers privés. Les mauvais esprits ont souvent souligné que M. Pompidou avait fait largement carrière à la banque Rothschild.

 Il a donc été accepté à cette occasion par nos dirigeants le transfert de la création monétaire au secteur privé, en clair aux banques privées. Nous empruntons désormais à un taux de 3% à des banques alors que la banque centrale publique prête elle à 1% .

 L’article 104 du traité de Maastricht, a achevé de « verrouiller » le dispositif en ôtant le droit de création monétaire à la Banque de France , qui n’est plus qu’un simple relais, une chambre d’enregistrements des décisions prises par la Banque Centrale Européenne (BCE) de Francfort (photo), et en livrant notre monnaie aux banques et autres sociétés d’assurance.

Rappelons au passage que le FN et Bruno Gollnisch menèrent en 1992 une bataille intensive contre l’adoption du traité de Maastricht, et non uniquement quelques gaullistes comme Philippe Séguin et certaines figures de la gauche souverainiste tel  Jean-Pierre Chevènement, comme a « oublié » de le préciser encore dernièrement Eric Zemmour samedi soir sur France 2…

Or, la dette publique française est largement due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons emprunté. Fin 1979 notre dette s’établissait à 239 milliards d’euros, fin 2008 à 1327 milliards d’euros. Une hausse de 1088 milliards en 30 ans, pendant lesquels nous avons payé 1306 milliards d’intérêts ! Un peu moins d’un sixième du budget de l’Etat est consacré annuellement au paiement des intérêts de la dette !

Il est donc impératif que la banque de France retrouve sa capacité à créer de la monnaie de manière raisonnable, mais permettant les investissements nécessaires à notre développement économique. La  seule  façon  de sortir du sous- emploi, du chômage de masse et partant, de la pénurie de moyens, lesquels pourraient être redéployés pour les financements de notre système de retraite ou encore de notre système de santé.

 Ce constat est partagé bien évidemment par le Vice-président du FN, même s’il diverge sur la tactique à adopter en cas d’arrivée aux affaires du FN. Bruno Gollnisch estime ainsi que pour éviter dans un premier temps les attaques spéculatives du monde de la finance mondialiste contre notre monnaie, il serait judicieux de maintenir l’euro pour une courte durée, sans perdre de vue l’objectif vital de retrouver très rapidement notre souveraineté monétaire, la possibilité de battre monnaie

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