Car c’est bien la question du financement du principal parti de la droite dite « parlementaire » qui est soulevée à travers ce dossier, comme cela est également le cas avec l’affaire Woerth–Bettencourt .
Le quotidien Libération s’en était fait l’écho il ya déjà plusieurs mois (voir nos articles en date des 28 avril, 22 juin et 6 juillet derniers), Edouard Balladur aurait reçu en 1995 10 millions de francs (1,5 million d’euros) en espèces provenant de rétrocommissions occultes liées à la vente des sous-marins français au Pakistan. Le trésorier de la campagne avait ainsi vu arriver sur le compte cette somme en billet de 500 francs, censée provenir de la quête effectuée à la sortie des meetings balladuriens…
Si cet argent provient de « commissions » versées à des intermédiaires pour faciliter l’obtention de contrats, la question est également de savoir si le ministre du Budget d’alors, Nicolas Sarkozy, pouvait ignorer l’existence desdits versements…
L’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice, a déclaré que «les parties civiles insistent sur le fait qu’une audition de Nicolas Sarkozy est possible, même s’il est couvert par une immunité présidentielle». Il a aussi demandé «auprès du juge Van Ruymbeke que Jacques Chirac soit entendu en qualité de témoin, de même que Dominique de Villepin» ; le président du groupuscule République solidaire était alors secrétaire général de l’Elysée…
Si ces magouilles sont avérées et qu’elles sont la cause de la mort des Français à Karachi, gageons que nos compatriotes n’accepteront certainement pas que cette affaire soit enterrée. Tête haute et mains propres, le FN y veillera.