Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

L’argent n’a pas d’odeur ?

La justice antiterroriste française enquête  depuis huit ans sur l’attentat  de  Karachi. L’attaque en 2002  du bus convoyant des employés    travaillant pour la Direction de la construction navale (DCN) qui avait vendu des sous-marins au Pakistan, avait causé la mort de 14 personnes, dont 11 de nos compatriotes. L’hypothèse d’une vengeance liée au non-versement de commissions promises dans le cadre du contrat signé par la DCN a été évoquée d’assez longue date. Lundi, l’ancien ministre de la Défense de Jacques Chirac, Charles Millon, a confirmé au juge Renaud Van Ruymbeke l’existence des fameuses  rétrocommissions. La piste terroriste islamiste  n’aurait plus la faveur  de ce dernier   en charge du  dossier. Une nouvelle affaire d’Etat RPR-UMP ?

Car c’est bien  la question du financement du principal parti de la droite dite « parlementaire » qui est soulevée à travers ce dossier, comme cela est également   le cas avec l’affaire WoerthBettencourt .

Le quotidien Libération s’en était fait l’écho il ya déjà plusieurs mois (voir nos articles en date des 28 avril,  22 juin et 6 juillet derniers), Edouard Balladur aurait reçu en 1995  10 millions de francs (1,5 million d’euros) en espèces provenant de rétrocommissions occultes liées à la vente des  sous-marins français au Pakistan. Le trésorier de la campagne avait ainsi vu arriver sur le compte cette somme en billet de 500 francs, censée provenir de la quête effectuée à la sortie des meetings balladuriens…

Si cet argent provient de « commissions » versées à des intermédiaires pour faciliter l’obtention de contrats, la question est également de savoir si le ministre du Budget d’alors, Nicolas Sarkozy, pouvait ignorer l’existence desdits versements…

L’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi,  Me Olivier Morice, a déclaré que «les parties civiles insistent sur le fait qu’une audition de Nicolas Sarkozy est possible, même s’il est couvert par une immunité présidentielle». Il a aussi  demandé «auprès du juge Van Ruymbeke que Jacques Chirac soit entendu en qualité de témoin, de même que Dominique de Villepin» ; le président du groupuscule République solidaire était alors  secrétaire général de l’Elysée…

Si ces magouilles sont avérées et qu’elles sont la cause  de la mort des Français à Karachi, gageons que nos compatriotes n’accepteront certainement pas  que cette affaire soit enterrée.  Tête haute et mains propres,  le FN  y veillera.

 

 

 

Quitter la version mobile