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« Karachigate » ?

Les derniers rebondissements autour de l’enquête menée sur l’attentat de Karachi de 2002, lié selon certains à un système de corruption secret pour financer la campagne Balladur de 95,  à  la pratique des rétrocommissions dans les contrats d’armements, donnent la fièvre à une grande partie de la majorité. Signe de cette nervosité, le chef de l’Etat, pour dénoncer des accusations qu’il estime non fondées, a traité de « pédophile » un journaliste un peu pressant sur le sujet  en marge du sommet de l’Otan à Lisbonne le 19 novembre. Injure utilisée au « second degré » certes, mais  second degré et communication politique font très rarement bon ménage…

 Rappelons-le, il y a deux ans déjà,  les familles des ingénieurs de la DCN tués à Karachi  accusaient  M. Balladur et son entourage  d’être indirectement responsables de cet attentat. En 2009, Nicolas Sarkozy, ex ministre du Budget du gouvernement Balladur, ex porte-parole de la campagne présidentielle de ce dernier,  affirmait  que toute cette affaire ressortait de la  « fable » pure et simple. Les propos de Charles Millon ex ministre de la Défense, et les remarques  de  Dominique de Villepin ont relancé l’affaire –voir notre article en date du 18 novembre.

 Si certains ministres ne se pressent  guère  pour déclassifier des documents, si le Premier ministre  François Fillon a refusé au juge Van Ruymbeke   une perquisition au siège de la DGSE, Valéry Giscard d’ Estaing, invité dela chaîne Public Sénat a apporté sa pierre à l’édifice des présomptions.

  Jamais le dernier quand il s’agit de se rappeler au bon souvenir de ses « amis », l’ancien président de la République a  affirmé de son côté qu’ « il existe une liste des rétrocommissions puisqu’on la protège par le secret-défense. Si elle n’existait pas on n’aurait pas besoin de la protéger ». Les rétrocommissions sont  un scandale, qui  n’ont rien à voir avec le secret défense » a-t-il  estimé.

On voit mal Nicolas Sarkozy partir la fleur au fusil en campagne présidentielle dans quelques mois sans que tous les éclaircissements nécessaires aient été apportés sur son éventuelle implication dans ce dossier.

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