Au cours de la conférence de presse tenue en marge de la réunion frontiste, Bruno affichait la mine gourmande d’un prétendant à la succession de Jean-Marie Le Pen, dont la candidature est « portée par un vent arrière » a-t-il expliqué. Ce point taraude à l’évidence les médias, les journalistes présents lui ont (de nouveau) demandé des éclaircissements sur le « nouveau FN » qu’entendait mettre en place Marine si elle était élue à la place de son père en janvier prochain.
On notera que c’est toujours à Bruno qu’est posée cette question, alors qu’il paraîtrait infiniment plus logique qu’elle le soit à Marine ! Aussi, le vice-président du FN n’a pu que répéter qu’il « (ne savait) pas en quoi consiste, sur le plan de la doctrine et des idées, ce parti dédiabolisé imaginé par Marine ».
« Contrairement à elle, je propose une stratégie pour réunir notre famille politique dans la perspective de l’élection présidentielle » a-t-il précisé, rappelant sa conviction selon laquelle « l’échec programmé de Nicolas Sarkozy » signera l’implosion du parti présidentiel. « L’UMP ne survivra pas à cet échec, de sorte que le FN pourrait devenir un môle où viendront s’agréger un certain nombre de débris du parti sarkozyste ».
« Dans cette perspective, a-t-il ajouté, j’appelle à un large rassemblement qui irait de la droite des valeurs, des souverainistes de Philippe de Villiers aux militants de Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, à la gauche patriotique et eurosceptique incarnée par Jean-Pierre Chevènement ».
Bruno a rappelé qu’il n’était « demandeur de rien sans ne rien exclure pour autant » et que son sens de l’intérêt supérieur du Mouvement faisait qu’ « il ne serait en rien déshonoré » si, lui-même étant élu président du FN, Marine Le Pen était la candidate de l’opposition nationale à la présidentielle de 2012.