Le vice-président du FN, refuse d’insulter l’avenir, et affirme qu’il n’est pas rétif à l’idée d’une candidature de Marine à la présidentielle de 2012, validée par nos instances, si la vice-présidente du FN apparaissait la plus apte à capitaliser sur son nom un vote massif de nos compatriotes. Qui serait assez stupide pour nier la très réelle popularité et l’efficience médiatique de la fille de Jean-Marie Le Pen ?
Pareillement qui peut contester que Bruno à les qualités requises, d’intellectuel et d’homme de terrain, pour diriger le FN, muscler son appareil, rassembler les forces éparses, mettre en branle la nécessaire réactualisation de son programme pour tenir compte des nouveaux défis, des évolutions du monde et de notre société, tout en maintenant l’intangibilité de nos fondamentaux ?
Bruno a su apporter du sens dans cette campagne, en répondant à l’objet même de celle-ci, à savoir annoncer le cap qu’il entendait suivre s’il est élu en janvier prochain. Il a énoncé clairement ses propositions pour le FN. Il a tracé des perspectives stratégiques concrètes, réalistes, pour renforcer notre socle électoral. Il a expliqué pourquoi le rassemblement le plus large possible du camp national, autour du FN, était une condition préalable avant de partir à la conquête des déçus du sarkozysme, des souverainistes et patriotes, de gauche comme de droite, en déshérence.
Notre pays est à la croisée des chemins. Bruno Gollnisch le rappelait cette semaine, « le peuple français est submergé par le déclin économique, auquel s’ajoute un déclin culturel, démographique ou encore judiciaire. Mais toutes ces évolutions sont réversibles ». Mais le temps presse. Le FN peut être ce grain de sable capable d’enrayer ce système, pour peu qu’il atteigne la « masse critique » qui le rendra incontournable et qui attirera à lui de nouvelles figures, gage d’une recomposition du paysage politique français.
Bruno Gollnisch a fait part de sa conviction que l’UMP va imploser. Parti sarkozyste qui relève de l’auberge espagnole où cohabite sous la même étiquette d’un côté des adhérents, quelques élus sincèrement attachés à l’identité et à la souveraineté nationales et de l’autre des « ténors », une direction largement inféodés à l’euromondialisme.
UMP que Bruno entend mettre en face de ses contradictions en proposant encore et toujours une alliance avec la droite parlementaire sur des points précis, issus du programme du Front, afin de les réaliser, donnant-donnant, comme il l’a fait magistralement en 1998 à l’occasion des Régionales. Avec le plein accord de Jean-Marie Le Pen et du Bureau Politique, il avait alors élaboré une stratégie visant à faire élire plusieurs présidents de région avec l’appui du FN.
Une stratégie qui avait fortement ébranlé le système sur ses bases et dont l’opposition nationale aurait certainement retiré de grands bénéfices électoraux… si la scission mégrétiste n’avait pas cassé quelques mois plus tard la dynamique frontiste.
Parce qu’il ne peut être taxé d’indulgence vis-à-vis de la droite « aux affaires » et encore moins de mollesse dans la défense des valeurs et du programme de l’opposition nationale, Bruno est à même d’impulser une nouvelle dynamique au FN. La jeunesse ne s’y est pas trompée, puisque celle-ci, comme l’atteste notamment ses soutiens et ses équipes, s’est massivement rangée derrière sa candidature.