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Campagne interne : Bruno persiste et signe !

Comprenne qui pourra.  Alors que cette campagne interne arrive dans sa toute dernière ligne droite, Bruno, qui a quitté depuis longtemps le statut « d’outsider marginal »,  voit peu à peu se réduire comme peau de chagrin ses invitations sur les chaînes de radio et de télévision. Les esprits tordus qui affirmaient que la candidature Gollnisch avait la faveur, voire même était encouragée, par un  « Système » qui le préférait à Marine, du fait qu’il serait moins dangereux pour son hégémonie, doivent convenir que leur théorie abracadabrantesque a plus que du plomb dans l’aile.

Jamais meilleur que dans l’adversité, ce régime médiatique très sévère –des responsables d’émissions ont même décommandé au dernier moment les passages prévus de Bruno– n’entame en rien la détermination, bien au contraire, du vice-président du FN. Il sait que les adhérents frontistes ne sont pas des perdreaux de l’année et sont peu sensibles aux diktats du Quatrième pouvoir.

La candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen poursuit cette semaine sa tournée des fédérations, il est aujourd’hui à Cuers (Var ), demain à Nice (Alpes-Maritimes), vendredi en Corse, dimanche à Luisant (Eure-et-Loir), lundi à Carnac (Morbihan), mardi à Paris pour une très grande réunion publique.

Hier, le journal L union faisait part de son passage vendredi dernier à Fossoy  (Aisne) pour partager une choucroute avec les militants en compagnie du secrétaire départemental Frank Briffaut et du Secrétaire régional et président du Groupe FN de Picardie, Michel Guiniot.

Dans son article, Jean-Michel Roustand  a laissé une large place aux propos de Bruno :  « Je suis l’outsider, mais je suis arrivé en tête aux trois derniers congrès » » rappelle-t-il  avant de préciser qu’il « conserve toute son admiration et toute son affection à Jean-Marie Le Pen ». « Personne ne peut craindre une scission de ma part et je m’inclinerai devant le choix des militants (…)  En cas de victoire, je ne chercherai pas à éliminer politiquement Marine tant je considère que nous sommes fraternellement embarqués sur la même barque ».

Certes, précise-t-il, « Je pars indiscutablement avec des handicaps. Je n’ai plus de fonction interne depuis longtemps, assigné que je suis aux relations internationales ; beaucoup de mes amis sont partis et je dois convaincre les partisans de ma concurrente ; je n’ai pas de prise sur le Mouvement qui est dirigé par les amis de Marine Le Pen, c’est d’ailleurs sur elle que parient les médias qui oublient systématiquement de m’inviter et l’arbitre (Jean-Marie Le Pen) n’est pas favorable à ma candidature ».

Mais Bruno a également indiqué les atouts qui sont les siens : «J’ai une expérience politique et professionnelle de plus de vingt-cinq ans, je suscite un courant de sympathie parce que je n’ai jamais cédé à la dictature morale du politiquement correct, c’est-à-dire la pensée dominante, je reste le même devant le succès ou les difficultés, je suis altruiste et je ne laisse jamais tomber mes amis. »

Questionné sur son handicap que représente justement son déficit d’invitation dans les médias, il relève : « Je reconnais les talents et la pugnacité de Marine face à nos adversaires sur les plateaux de télévision, mais être un bon porte-parole ne suffit pas pour être président. Je pense que je suis mieux placé qu’elle pour rassembler notre famille ».

Enfin, le journaliste rapporte fidèlement un des axes forts de sa campagne,  son  souhait de rassemblement  le plus large possible de la famille nationale et patriotique:« Je connais notre règlement et le principe des deux ans, mais je ne ferme pas la porte à une réconciliation » et à une entente  avec ceux aussi qui, « à droite et à gauche, feraient de bons conservateurs ( au bon sens du terme),  les amis de De Villiers qui a presque abandonné la politique et ceux de Chevènement dont on n’attend pas de come-back».

 

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